Idées reçues sur le crack et les crackers(

(Article publié le 23 mars 2013)

Crack, base ou caillou, peut importe, dans tous les cas l’objectif c’est le « kiff ». Le kiff c’est l’alpha et l’omega de la vie, ou plutôt de la survie, des « crakers », un sous-genre de l’espèce toxicomane, situé tout en bas de l’échelle sociale et tout en haut de l’échelle du stigmate.

Il est fascinant de constater avec quelle constance, chaque époque a fabriqué son propre épouvantail toxico. Dans les années 70 c’était le « drogué en manque », éventuellement en manque de marijuana. dans les années 80-90, le stéréotype s’est affiné pour cibler les junkees, c’est à dire les injecteurs d’héroïne, et pour inaugurer le XXI e siècle nous avons les « crackers ». Le point commun de ces populations est qu’elles se sont constituées en marge de la marge, elles représentent le pire de ce que la société condamne sous l’appellation « drogue ». Bref, les crackers ne sont pas des victimes de la drogue, tout au moins aux yeux des riverains plus ou moins « boboïsés » qui revendiquent le titre pour eux-mêmes. Non, les crakers sont tout en bas, là où l’on est sûr de ne trouver personne en -dessous.

Du reste, cette réputation de toxique très toxique n’est pas forcément usurpée. D’aucuns se souviennent avoir croisé, y compris dans les couloirs de la rédaction d’ASUD, nombre de vieux briscards, anciens héroïnomanes, rescapés des années 80, rescapés du sida et des overdoses, ayant gouté à quasiment tout ce qui s’avale, se fume,se sniffe ou se shoote, et qui sur le tard, découvrent le frisson très particulier d’une bouffée de cocaïne-base. Et là , bang! le grand saut.

En deux coups les gros, nos vétérans sont renvoyés à la case départ, de retour sur le bitume à la recherche d’un petit « caillou » blanc. Adieu, apparts, boulot, copains, copines bref, la totale, comme si vingt ans de patiente réinsertion n’avait servi à rien. Pire, il semblerait même que dans certains cas, l’illusion naisse du souvenir des « speed-ball » et des fixs de coke, des réminiscences qui ont tôt fait de se transformer en alibi genre : « moi la coke, je connais! » et ben non coco! La C et le caillou c’est un peu comme le cidre et l’absinthe, pas vraiment la même concentration!

Autre piège, le caillou ça se fume, donc c’est moins dangereux qu’une came qui se fixe. Seconde illusion regrettable. Le « craving » de la cocaïne basée n’a rien à envier à celui de la cocaïne injectée. De plus, il n’existe aucun médicament de substitution. Le contexte fantasmagorique dans lequel baigne toute évocation du crack, le surcroit de diabolisation amené par l’épidémie de crack cocaïn qui sévit sur une échelle autrement préocuppante dans les getthos noirs et latinos des métropoles américaines, autant de facteurs qui font de nos quelques centaines de crackers parisiens des oubliés de la réduction des risques.

Qu’en est -il réellement ? Peut-on envisager des solutions de court ou moyen terme pour ces populations ? L’expérience du » kit base », menée par l’association EGO est elle un début de réponse? Une chose est sûre, cette population appartient au monde de la précarité sociale, en cela leurs problèmes ne sont pas forcément différents de ceux des autres SDF, jetés sur le pavé par la crise, alcoolisés, bourrés de médocs détournés et trimballant avec eux l’attirail du clochard 2.0. Fini le litron de rouge, bonjour la dope ( ou un mix des deux). Certes les crackers cumulent les handicaps, mais leur principal mérite aux yeux du public est de coller aux stéréotypes les plus éculés sur les « ravages de la drogue ». Avant d’être des victimes de la drogue, les crackers sont des victimes de la pluie, de la faim et du froid et en tant que telles, ils se foutent éperdument d’être stigmatisés par les produits qu’ils consomment, ils sont donc des cocaïnomanes visibles à la différence de tous ceux qui « basent de la coke en « teufs » « où qui deviennent dépendants après une prise en charge méthadone ou encore- le cas le plus fréquent- qui sniffent des rails de plus en plus longs avant de reprendre une activité normale  comme disaient les regrettés Guignols de l’info .

Le tapage médiatique mené autour des « crackers de Stalingrad » possède donc au moins un mérite, celui de mettre le doigt sur la pointe émergée de la consommation de masse de cocaïne qui monte en France depuis quelques années sur une échelle qui n’est pas sans rappeler la vague  d’héroïne dans les années 80. Une cocaïne qui a le bon goût d’être consommée bien à l’abris des regards , dans les appartements cossus de centre ville après avoir été livrée en express par des méchants dealers venus d’une lointaine banlieue au péril de leur casier judiciaire.  Une consommation  dont il serait intéressant de savoir comment elle est jugée du point de vue des riverains,  qu’ils soient observateurs ou consommateurs eux-mêmes .  

Commentaires (34)

  • J’aime beaucoup cet article qui pointe les réalités cruelles de ce monde que je connais bien, celui des crackers de Stalingrad.

    Je m’y retrouve en tant qu’ancien junkie, réinséré sous subutex « plus que 4mg », mais qui à plus de 50 ans a voulu jouer au plus fin avec la freebase. Ca s’est passé à l’automne dernier où j’ai retrouvé des potes que je croyais morts mais qui eux pourtant ont continué à se défoncer « tranquillement » dans leur campagne avec leurs produits du cru (herbe, opium,….), excepté la coke qu’ils prennent seulement lorsqu’un touriste passe. Tu retrouves ces mecs qui te parlent de la belle époque de la défonce en riant, tandis que t’as passé 30 ans à essayer de l’oublier.

    J’ai donc appris chez ces bons paysans du cru à baser la coke avec du bicarbonate. Grande découverte, la petite cuisine du junkie malin et toujours citadin à l’heure post-moderne, qui trouve toute l’information nécessaire sur le web pour se transformer en chimiste du plaisir car il me fallait agrémenter ces tristes journées de couple, quand les enfants sont tous partis faire leur vie ailleurs, que la ménopause touche ta compagne, quand l’ennui te mine et que tu ne cherches rien dans les témoignages et les « vraies » solutions, car présomptueux tu penses que tu as gagné, que tu es tranquille maintenant.

    Mais comme dit dans l’article, retour à la case départ. Je n’ose pas en parler à mon médecin qui traite mon problème de dépendance, comme un cas résolu depuis des années. Je tourne autour du pot, je lui dis « heureusement que j’ai le subutex » c’est ma bouée de secours, mais vous savez en ce moment j’ai envie de faire des conneries … cause toujours, j’ai des cas plus lourds.

    Si seulement j’avais pu laisser cette envie de côté. Si seulement ce jour ou je m’ennuyais je n’avais pas décidé de traîner à Stalingrad, avec cette envie dans la tête, et acheté un caillou juste pour connaître le goût du crack de la rue à Paris et en parler à mes nouveaux, euh pardon, à mes anciens potes.

    Dieu sait pourtant que je me suis fait arnaquer par des antillais qui se la jouaient tiktik, et qui m’ont vendu du plâtre.

    Mais tête de con j’ai persisté, pas mal pour la frime, beaucoup par ennui, j’ai cherché et voilà, c’est un truc qui va très vite quand tu es doué pour le plaisir, maintenant je connais tout le système, tous les coins, tous les potes, tous les dealers, tous les plans foireux et tous ceux qui te laissent un goût amer.

    Mais maintenant je ne me fais plus arnaquer. Par contre, c’est clair, maintenant je suis complètement accro.

    L’accrochage au crack est uniquement psychologique. Moi je me croyais assez malin pour lutter contre un accrochage psychologique après toutes ces années, tu penses moi avec un QI sans doute au dessus de la moyenne, et qui a sû résister à l’héro tu penses. Mais voilà, aujourd’hui je m’oblige à quitter Paris le plus souvent possible pour éviter la tentation. Là ça fait bientôt 15 jours que je suis parti mais je n’ai qu’un seul truc dans la tête, la pipe que je vais fumer Lundi soir. Je ne pense qu’à ça, tout le reste passe au second plan. Par moment l’obsession devient complètement dingue, alors je me mets à gratter l’huile de ma pipe, ou alors je défais l’embout en fil de fer et je gratte, je gratte … Et je fume le charbon.

    Comment sortir de ce truc ? Vraiment je ne sais pas, mais je crois qu’il va falloir en parler à mes proches et à mon médecin, dés que j’aurais décidé qu’il faut tourner la page définitivement.

    Pour l’instant, entre la coke basée de passage et les caillous de Stal, je tourne déjà à 1000 Euros par mois depuis début Décembre.
    Autre problème important, c’est ma santé qui se dégrade salement depuis que je fume du crack. Je tousse énormément. Quand on finit sa dose on se brûle les poumons en tirant comme un dingue sur les petits restes, c’est une des choses les plus dangereuses avec ce produit. Encore plus risquées pour la santé sont les phases de prise frénétique, on ne peut plus s’arrêter, encore un petit bout, encore un petit bout, jusqu’à la fin du stock et jusqu’à risquer la crise cardiaque. On finit par prendre un somnifère pour s’endormir assommé …

    Ca fait du bien d’en parler en tout cas, même anonymement sur un forum, on se sent moins isolé, même si la solution c’est toi-même qui devra la trouver, seul.

    Par contre, même complètement accro, ça ne m’empêche pas encore tout à fait de réfléchir, et cet article me donne envie de m’investir pour essayer d’aider tous mes potes qui traînent à Stalingrad mais n’ont pas les moyens d’en partir comme moi, parceque pas de boulot, pas de famille, tous ceux qui vivent dans la rue, et qu’on traite comme les pires des criminels, alors que parmi eux il y a des êtres sensibles qui ne demandent qu’une chose : vivre, et au pire survivre. Tout le monde s’en fout, et ce n’est pas le nouveau guignol de l’intérieur qui va changer les choses. La pression flicarde sur les crackers ne réduit en rien leur enfer ou le trafic, les quelques dealers qui se font arrêter avec au mieux dix cailloux sur eux ne sont que de tous petits revendeurs. D’ailleurs maintenant seuls des mineurs vendent du crack dans la rue la journée, des mômes de 12 à 16 ans maximum, de quoi laisser un goût amer.

    C’est quelque chose d’incroyable qu’une vie de toxico à Stalingrad, il faudrait qu’un de mes potes la raconte. J’ai tellement envie de parler d’eux, de Robert, d’Ahmed, de Ricou, de Momo. Ce sont des vies de voyous mais des vies tout de même, et ce ne sont pas les sales flics du nouveau clown à cravate qui vont les faire disparaître.

    • Ah, j’suis content de trouver quelqu’un qui parle du fait de se brûler salement les poumons et toute la tuyauterie respiratoire à la fin de la ptite boulette. Moi aussi je trouve que c’est un des trucs les plus mauvais pour la santé avec ce produit. Je me suis promis de plus le faire. J’ai vu sur un autre site qu’on pouvait fumer le crack dans une pipe à eau. J’essaierai avec mon bang la prochaine fois, ça réduira un peu la température de la fumée.

      Sans vouloir minimiser la puissance de l’addiction au crack, je pense que la seule solution est de passer suffisamment de temps sans en fumer, et l’envie s’atténue. Mais ça reste coton!

      Courage et tchuss!

      • salut a touti
        sa fait plaisir de voir des temoignages de fumeur surtout de old_unkie et peulop
        de dire que le crack s est la prise de tete car si ta pas le manque phisyque comme l hero
        ya ton cerveau qui bloque des que tu commence a fumer et peulop pour s arreter si il te reste un billet tu fonce te ravitailler
        avec l hero tu pouvais rester tranquille quelques heures avec le caillou s est toute les cinq minutes que tu reprend ,mais le pire s est pas la thune que tu claques
        s est la descente
        tu est stresses en panique je connais plein de monde qui en fumant s imagine des bruit derriere la porte ou l armoire
        je fume depuis 20piges ca ma amener a l hero puis la metha que j ai fini par arreter
        mais le vaillou misere meme si je fume pas pendant un moisdes que tu recommence boum s est repartis
        ceux qui on trouver un truc pour arreter ou rester zen qu’il me file le tuyau

    • Bonjour toi,
      Tu me fait mal et du bien a la fois …
      J’ai vu ma sœur sombrer dedans en 2021 sur Montpellier, aujourd’hui elle squatte Stalingrad aussi, mais au dernière nouvelle elle était chez un pote dans le 18ème.. j’imagine le pire, celle de la colline …
      C’est est une souffrance pour moi, je pleure très souvent me rappelant les moments où elle était encore là parmis nous, ce quelle etait me manque, ce qu’elle est devenue est mon pire cauchemard. La savoir dans cette vie est ma plus grande souffrance aujourd’hui ….
      je vais tenté de lui envoyer cette article en espérant qu’elle le lise un jour…
      Je te souhaite tout pleins de courage et surtout de te battre, de revenir sur cette vie que tu as perdu, courage.

  • bonjour, après avoir travaillé en centre de soin pour usagers de drogue, méthadone, subutex etc….je suis au Brésil, bahia, et j’essaie depuis deux ans d’aider une fumeuse de crack à sortir de ça. ça fait plus de dix ans qu’elle fume. je l’ai accueilli à l’écart de la ville, elle a passé un an et demi à faire des aller et retour d’une semaine à quinze jours entre ma ferme ou elle arrêtait de fumer et la ville ou elle recommençait. Ayant pour moi même expérimenté l’Ayahuasca au cours d’une trentaine de cérémonies, j’ai fait venir un ancien cracker, qui a arêté grace à ayahuasca, et nous avons fait des cérémonie pour mon amie. Ainsi elle a pu s’abstenir de fumer du crack , trois mois, puis un mois et demi. Là elle est retournée en ville, je ne sais combien de temps elle va tenir sans fumer,…mais bon…On verra. J’aimerais savoir ce que vous en pensez…..de mon expérience…..J’ai connu ASUD marseille..il y a quelques 18 ans….à bientot..Luc

  • Incroyable, après avoir laissé un commentaire sur la méthadone, ma prison depuis trop longtemps, qui m’use, me fatigue et me rend de plus en plus dépressif.. Voila que je lis ce texte et vos témoignages.
    Le crack est indéfinissable, la première bouffée de la journée est d’une jouissance inexplicable, un pur bonheur… 5 minutes plus tard vous êtes déjà en descente et là… Il ne vaut mieux pas avoir le portefeuille rempli car tout y passe, jusqu’au dernier centime et plus si possible, ma montre? mon passeport?… Bref même votre mère si vous pouvez. Vous finissez par vous endormir et le lendemain vous vous dites que c’était une véritable folie. Vous vous sentez bien, enfin pas plus mal qu’après une grosse fête sous ecstasy. Vous vous dites qu’on est pas prêt de vous y reprendre, ha non surement pas. Et bien à peine votre portefeuille rempli.. Vous vous mettez en chasse du dealer… Mais bon, dernière fois, promis, juré, craché… Foutu… Amaigri, ruiné vous n’avez plus qu’à fuir.. Fuir loin de tout cela car le démon est très fort sur le crack.
    25 ans plus tard, parfois, inévitablement, dans mes nuits et dans mes rêves, je pars en chasse.. Trouver le dealer.. Allez expliquer ça à un psychologue, je vais bien mais je cherche mon dealer la nuit.
    Bon allez, je vais prendre ma méthadone et mes anxiolytiques en espérant passer une nuit sans rêve..

    • Bonjour Gil,
      Est ce que tu peux me conseiller, l’homme que j’ai toujours aimé depuis des années à choisi le crack, il a tout perdu, son taf, sa famille l’a mis dehors, j’ai voulu lui faire confiance, l’héberger, mais dès que les heures s’avançaient dans la nuit, il disparaissait, il attendait que je dorme pour prendre ma tune dans mon sac, mes clés d’appart, et disparaître, revenir le au petit matin avec les yeux fixés, les pupilles dilatées, il dort ensuite pendant la journée, voir 2-3 jours d’affilée, puis redisparaît..
      On est pourtant d’un quartier où on sait ce que c’est, on vit depuis tjrs avec les dealers et les consommateurs, on connait les conséquences de chaque drogues.. Surtout le crack…
      J’ai jamais connu qqun qui n’est pas retombé dedans, même après des années de sevrage..
      SVP Gil, dites moi qu’il y a une solution, un espoir

      • on peut vivre sans mais on y pense quand même toujours des années après
        10 ans de conso « gérée », arrêté depuis 10 ans (sauf 1 fois) j’avais un job qui payait bien et des petits modous très très réglo j’ai pu rester socialement inséré malgré les 1 ou 2 nuits blanches chaque semaine par contre avec ma conjointe c’était plus que limite.
        10 ans après il m’arrive toujours de rêver du kiff et ça me tord l’estomac si j’y pense trop fort
        je sais que j’y retournerai
        j’ai re-cherché « pour voir » un soir à Paris j’ai trouvé du 1er coup et même pas la carotte presque correct j’ai juste regretté de ne pas en avoir acheté plus
        ce qui me retient c’est mon job et mes proches pas envie de tout casser, et on peut dire que ma vie ça va.

        • SLT JE SUIS NOUVELLE DANS LE FORUM JETE COMPREND MOI jai besoin de fumer le carck jarrive pas a m arreter tout les jours des k jai une contrarieter jai besoin prkoi je ne sai pa et je te comprend

          • Bonjour zina ma petite soeur est comme toi je voudrai l’aider je ne sait pas quoi faire ma famille non plus on ne connaissait pas cette drogue ont est choqué et on a peur pour elle des conseils svp

  • je suis addict au crack depuis que jai perdu mon travail beaucoup de souci je suis perdu je ne sai plu koi faire je gaspille mon argent je suis de mauvaise humeur et je pense ka fumer du crack je ne sai pas comment men defaire mon fiancéé n est pas d accord kar il ne consoie pas sa mais cest plu fort k moi et a de la m embrouiller avec lui parce k jai besoin de le faire jai un passé tre douloureux mais je me remet de rien dsl mais je baisse tro les bras malgre k jai un fort caractere aider moi

  • Le crack a quitté Stalingrad…pour la province. J’ai quitté un appart’ à cause des émanations de crack qui rentraient chez moi. J’ai emménagé dans un autre, où il y a deux où ça consomme. Depuis, j’ai eu l’occase de m’apercevoir qu’il y en a partout ! S’il y avait un marqueur physique, on serait dans « Kingsman », le film qui vient de sortir. C’est des gamins qui consomment en dessous de chez moi. Est-ce qu’ils savent que c’est du crack qu’ils fument. Freebase, c’est le nouveau packaging d’une vieille came et c’est pas free du tout. Depuis quelques années à Nancy, il y a de la coke partout…et du crack, donc!

  • Hier le post n’est pas passé j’essaie un copier-coller de ce que j’ai voulu poster hier :

    De retour sur cette page 5 ans après, le cauchemar continue en pire, je préfère ne pas trop m’étendre sur mon cas désespéré d’après les spécialistes que je ne contredirai pas.

    Je veux encore une fois parler au nom de tous ceux qui souffrent de ce problème d’addiction à la coke sous toutes ses formes, et plus particulièrement de la freebase. Car en Province effectivement on ne vend pas de crack, officiellement ça n’existe pas, mais la réalité n’a rien à voir avec les discours des maires de nos belles et gentilles villes.

    Je vis à Marseille où la coke m’a rattrapé dans ma retraite provençale alors que je voulais m’en éloigner. On en vend partout, car l’herbe et le shit ne rapportent plus assez. Jusqu’à cette année la qualité du produit était bien supérieure à celle qu’on trouve dans le 93 à Paris, marché tenu par des crapules qui coupent le produit avec du speed comme le Levamisol par exemple dont les effets toxiques sont épouvantables.

    Ici ils ne savaient pas couper la mache (ou la machin), c’est comme ça qu’ils nomment la cc, jusqu’à cette année où les grossistes du cru ont décidé de se moderniser et d’apprendre de nouvelles techniques qui viennent de Paris, mais attention on fait ça à la sauce marseillaise. Ils pratiquent la technique du yoyo pour accrocher les pauvres imbéciles de toxicos dont je fais partie.

    Pendant un mois tu trouves de la mache haut de gamme partout, et le mois suivant c’est de la jaune coupée au speed qui te frustre, te donne des palpitations et te pousse à retourner acheter ailleurs où tu trouveras encore la même saloperie.

    Car la coke accroche, on le sait bien, mais la coke coupée au speed c’est bien pire, et c’est juste horrible quand tu la fumes, car l’effet plafonne très vite et tu deviens dingue, de plus ce maudit caillou qui reste liquide et qui disparait quand tu le sèmes a un sale goût, une odeur pourrie qui asphyxie, toi comme tes voisins de palier. Mais inutile de demander des comptes au charbonneur, il ne sait pas ce qu’il vend, et du reste il ne se plaint pas des techniques employées par les patrons, vu que les clients reviennent, ils pleurent, ils râlent, mais ils crachent la monnaie pour ce produit merdique.

    Bon j’arrête là pour ce soir car cette sale fumée réveille tout le monde.

    • Recherche de solutions

      Old_junkie ,

      Comment tu vas ? Est-ce que tu as encore l’espoir de te sortir de là ?
      As tu déjà chercher toutes les solutions qui pouvaient exister ? Un ami s’est mis à la freebase depuis plusieurs mois(seulement..?!) (avant sniffer la coke), il est dans un état vraiment inquiétant,
      Que conseilles-tu ? Quelle est la meilleure manière de réagir pour ses proches ?

      Merci et courage à toi

  • Je cherche un homme nommé bruno, il a vécu 8 ans dans la rue à fumer du crack avant nos 4 ans de communauté pendant lesquelles il était clean. Je l’ai remis moi même à la rue ne supportant plus ses excès incompréhensibles et inadmissibles de violences, ayant deux enfants à protéger avant tout.
    Bruno à 45 ans, les yeux verts, 1.85m, un appareil dentaire, les cheveux blonds et c’est un gentil garçon. Même s’il a bien su profiter de moi.

    • Stéphanie, on dirait ma vie! Lui aussi s’est volatilisé. Tous m’ont exhortée à me « protéger » et protéger nos enfants. J’ai tenté de m’informer sur cet univers. Nous protéger de quoi et comment? Les CSAPA? Dubitatifs. D’autres me suggèrent la répression… Pourquoi accabler mon aimé déjà tant abîmé ces 3 années? Intacts, nos sentiments pour celui-ci. Mais celui-là, avatar inconnu; inconcevable. Ton avis de recherche,… rien ici

  • Coucou les gars !
    Non, le crack, c’est pas juste à Stalingrad. J’habite Nancy, au dernier étage d’une maison, peuplée de gamins qui débarquent des campagnes environnantes pour faire des études et ça ne sent le shit nulle part. En revanche, ça sent le crack à tous les étages. Jusque chez moi, qui vais être obligé de déménager, tellement ça pue l’ammoniac chez moi. Bonne chance à tous et n’oubliez pas : les voisins en prennent plein le cornet aussi!

  • Bonjour j’ai fumé le crack mais cela ne me monte pas au cerveau, pourtant je fume la cigarette et des joint mais avec le crack, je fait de l’apnée alors que je garde la fumé dans mes poumons comme une cigarettes, mais je n’ai aucun effet euphorique, je suis plus en stress que en euphorie! Et mon ventre gonfle , j’ai le sentiment que je suis oppressé ! Quand je crache la fumée, je fait de l’apnée et ma cage thoracique ce contacte, je souligne que je n’ai aucune montée euphorique. Pouvez m’aider à comprendre ?
    Merci d’avance

  • Pareil j’étais « sur la fin » (la bonne blague) de mon traitement metha (5mg) et ça faisait un moment que je ne shootais plus. Tombée amoureuse d’un gars qui fumait. En 3 mois j’avais dépensé toutes mes économies (de ma vie). L’enfer. À 2 pendant 3 ans (la plus cauchemardesque des histoires que pu vivre) ,seule depuis 2 ans. J’arrive pas à passer les 3 semaines d’abstinence. Et forcément j’ai repris le shoot. C’est la merde.

  • Moi j’ai des crises ou je me vois mourir et je suis obligé de m’arrêter de fumer jusqu’au réveil le matin c’est moins fort le crack, je fais des fixation sur mon cœur et j’ai peur de la crise cardiaque tout le temps je dépense 45€le gramme et il me reste 35€pour manger toute la semaine. Qui peut m’aider ?.

    • J’ai la.meme.chose que toi alors qu’avant.javais pas de pb quand je fumer maintenant quand je fume.cela ne me.procure plus aucun plaisir je ressent uniquement du stress et je nais plus ce boom.de plaisir et comprend pas pour quoi c’est chelou …

    • Bonjour à tous et merci pour vos témoignages ! Je travaille dans un csapa comme educ et je constate un profil récurrent de personnes plus enclin à être accros (je n’ai rien inventé car Laurent Karila addictologue parle de « l’arbre des dépendances », si intéressé vous pouvez le trouver sur le net) !
      Ce profil concernent principalement ceux qui ont eu des traumatismes (violence, abus sexuels, maltraitance, décès, etc..) et qui n’ont pas pu régler et réparer leur souffrance (thérapie adaptée, hypnose, etc). La souffrance étant toujours intact et intense malgré les années, le(s) produit(s) leur permet « d’oublier » ponctuellement, danesthesier corps et émotions.
      Êtes vous d’accord? Merci pour vos retours et excusez ma curiosité qui ne se veut absolument pas jugeante.
      Courage à tous

  • J’ai la.meme.chose que toi alors qu’avant.javais pas de pb quand je fumer maintenant quand je fume.cela ne me.procure plus aucun plaisir je ressent uniquement du stress et je nais plus ce boom.de plaisir et comprend pas pour quoi c’est chelou …

  • Bonsoir à tous ,
    C’est la 1ere fois que je publie sur ce site , voilà ce qui m’arrive : quand je fume du crack, j’ai le cou , les trapèzes et même la colonne vertébrale qui gonflent , j’ai du mal à bouger et tourner la tête , comme si gt paralysée ça m’arrive depuis à peu près 2 mois alors que je fume depuis plus de 10ans . Quelqu’un sait de quoi il s’agit svp ? C’est flippant ! Merci de votre aide

    • Coucou ambre, j’avais déjà publié avant. Je suis totalement dans le même cas. les meme symptômes, je rajouterais même un petit gonflement au niveau du foie et du milieu du sternum. J’ai l’impression que c’est plus du tout la même substance qu’avant. J’ai eu beau changer de fournisseur, rien à changer

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