Plaintes à l’ordre professionnel

La juridiction ordinale qu’est le Conseil national de l’ordre des médecins ne remplace pas les juridictions pénales, civiles et administratives.

Elle ne se prononce que sur le respect du Code de déontologie médicale inclus dans le Code de la santé publique. Elle ne peut pas octroyer au plaignant de dommages et intérêts ou de remboursement d’honoraires. Elle peut en revanche sanctionner le médecin par un avertissement, un blâme, une interdiction temporaire d’exercice ou la radiation du tableau de l’ordre des médecins.


Qui peut porter plainte devant le Conseil national de l’ordre des médecins ?

Tout particulier peut porter plainte contre un médecin devant le conseil départemental de l’ordre des médecins (CDOM). La procédure est écrite et contradictoire.

La plainte doit être de préférence adressée par lettre recommandée avec accusé de réception au conseil départemental de l’ordre du médecin concerné. Elle doit expliquer les faits reprochés au praticien et si possible le numéro des articles du Code de déontologie susceptibles d’avoir été violés. Le médecin sera informé de la plainte déposée à son encontre.

Le président du CDOM doit organiser une réunion de conciliation, dans un délai d’un mois suivant le dépôt de la plainte. Si la réunion n’aboutit pas à une conciliation, le président du CDOM transmet la plainte à la chambre disciplinaire de première instance avec un avis motivé du conseil, dans un délai de trois mois à compter de l’enregistrement de la plainte. La chambre disciplinaire de première instance doit statuer dans un délai de six mois.

La chambre disciplinaire de première instance peut ordonner une enquête sur les faits si cela lui paraît utile pour l’instruction de l’affaire.

Vous recevrez ensuite une convocation à une séance de chambre disciplinaire de première instance. Vous serez alors en présence du médecin incriminé, assisté de son avocat ou d’un de ses confrères pour le défendre. Vous pouvez vous aussi vous faire assister ou représenter par la personne de votre choix.

Les juges présents ne vous feront pas immédiatement part de leur décision, vous serez averti par courrier quelques jours ou semaines plus tard.

La section disciplinaire nationale peut être saisie des appels des décisions des chambres disciplinaires de première instance (appel du médecin, du patient, du ministère de la Santé, du représentant de l’État dans le département ou la région, du procureur de la République, du conseil départemental ou national de l’ordre des médecins). L’appel a un effet suspensif. Les décisions rendues par la chambre disciplinaire nationale ne sont susceptibles de recours que devant le Conseil d’État.

Quelle est l’utilité de l’action disciplinaire contre les praticiens ?

L’action disciplinaire permet d’assurer la protection de l’honneur de la profession médicale et de s’assurer du respect des devoirs qui incombent aux praticiens en vertu du Code de déontologie.

Comment bien formuler ma plainte ?

Vous pouvez déposer une plainte contre votre praticien auprès du conseil départemental de son ordre dont vous trouverez les coordonnées dans l’annuaire téléphonique. Vous devez adresser une lettre en recommandée avec accusé de réception en joignant un historique détaillé des faits incriminés et le double des pièces médicales correspondantes.

Quel est l’impact des actions parallèles en responsabilité civile ou pénale ?

L’action disciplinaire est indépendante des actions en responsabilité civile ou pénale. La sanction prononcée par l’ordre des médecins ne s’impose donc ni au juge pénal ni au juge civil. L’autorité judiciaire doit aviser obligatoirement et sans délai le Conseil national de l’ordre de toute condamnation devenue définitive. De même, le parquet doit signaler au Conseil de l’ordre toute affaire pénale dans laquelle est impliqué un médecin. Les plaintes abusives peuvent être sanctionnées par des pénalités financières.

La procédure décrite ci-dessus concerne l’ordre des médecins, il existe également d’autres ordres professionnels pour les chirurgiens-dentistes, les sages-femmes, les pharmaciens, les pédicures-podologues et les infirmiers.

Pour trouver à qui envoyer sa plainte cliquez ici

ODU coordonnées

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Commentaires (5)

  • Bonjour,
    Les abérations que l’on rencontre en secteur psychiatrique sont lourdes. Je n’ai personnellement pas la force d’avancer seule. Ma plainte a été abandonnée et me sent insultée par le système hospitalier et le judiciaire qui a abandonné ma plainte sur qqch d’inexact. Je suis découragée d’autant plus que ma force est moindre face à l’arrêt de tout cela. Je ne sais pas s’il existe réellement une solution à part les médias… Je dirais même que j’en ai un peu peur. Bon courage à celui qui veut faire reconnaître ses droits!

  • UN MEDECIN AYANT ÉTÉ APPELLER PAR MON MÉDECIN DE FAMILLE PCQ ELLE NE SAVAIT PLUS COMMENT GÉRER MA DOSE DE HYDROMORPH JOURNALIÈRE (JE AVAIT 48MG. /2 ×/JOUR PLUS . 4 MG.4 ×/JOUR) QUAND JE AI ELLE M AS AUGMENTER MA METHADONE ET BAISSÉR MON HYDROMORPH MALGRÉ LES RECOMMANDATIONS DE MON MÉDECIN DE FAMILLE ET MOI MÊME ET UN PHARMACIEN QUE JE VOIT 3 FOIS PAR SEMAINE..? QU’EST-CE QUE J AI COMME RECOURS? AVEC DES LETTRES ÉCRITES DU PHARMACIEN ET MON MÉDECIN ?

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