Quoi de neuf Doc ? (mars 2015)

De nouveaux kits d’injection

La prochaine trousse Steribox® contiendra deux filtres, le filtre traditionnel et un filtre toupie, plus performant vis-à-vis des « poussières » et des bactéries. La réutilisation est de plus impossible et il n’y a pas de contact entre la membrane et les doigts. Pourtant, de nombreux usagers sont critiques : perte de produit, complexité d’utilisation, taille encombrante. Ce débat n’est pas minime. Une préparation de l’injection qui diminuerait le risque de contamination bactérienne serait un grand progrès. Certains soutiennent qu’il faut d’abord faire un filtrage traditionnel puis, seulement après, utiliser le filtre toupie. Je suis incapable de répondre à la question mais elle est importante et mériterait une « table ronde ».

Dépistage au travail

J’ai lu que les tests anticannabis allaient être utilisés dans les entreprises avec un certain nombre de garanties… Je ne connais pas le dossier mais j’ai clairement compris qu’il y avait un malentendu dans cette histoire. Si un patron veut savoir si son employé fume et si le test salivaire est positif, il se fout de savoir s’il a fumé avant-hier ou hier. En revanche, lorsque ces tests sont utilisés le long des routes pour vérifier que les personnes ne conduisent pas sous l’influence du joint, le test salivaire est incapable de répondre à une telle question. Il y a trop de faux positifs et de faux négatifs (lire à ce sujet : De la difficulté de légiférer sur la conduite en état d’ivresse stupéfiante). S’il faut peut-être lutter contre le cannabis au volant (surtout mélangé à l’alcool), il faut pour cela disposer de tests permettant d’affirmer que la consommation est récente et que la personne est bien sous l’influence du cannabis. On n’en est pas là. Pour revenir à l’entreprise, peut-être verra-t-on, dans quelques temps, des syndicats se battre pour que les tests cannabis, cocaïne et autres n’aient pas lieu le lundi matin comme l’ont déjà fait des syndicats américains.

Amsterdam : tourisme, overdoses et RdR

Deux jeunes Britanniques sont morts récemment à Amsterdam pour avoir sniffé de l’héroïne blanche vendue pour de la cocaïne. Il y avait déjà eu un mort en octobre dernier et plusieurs personnes ont été hospitalisées après en avoir sniffé. Des questions se posent : d’où vient cette blanche ? Est-ce le Triangle d’Or qui se remet à produire ou est-ce en Syrie ou en Asie centrale que des chimistes la raffinent ? Quoi qu’il en soit, elle doit être relativement forte et difficile à écouler puisqu’il faut la faire passer pour de la coke pour la vendre. À moins que Daesh ait aussi lancé le djihad de la drogue, l’un des signes les plus visibles de la décadence des peuples européens. Conjecture peu vraisemblable.

En attendant, la ville d’Amsterdam a pris les choses en main et d’énormes panneaux expliquent : « N’achetez pas de cocaïne dans la rue, ce peut être une héroïne mortelle ». Des tests permettant de reconnaître les opiacés ont aussi été distribués. La « blanche » a dominé le marché de l’héroïne jusqu’à la fin des années 70. Elle pouvait être coupée à 90% avec des poudres blanches. Puis le « brown sugar », supposé être de l’héroïne n°3 moins raffinée que la blanche, venu, lui, de la frontière pakistano-afghane, a gagné. Le bruit courait qu’il y avait ici ou là un « plan de blanche » mais ce n’était pas fréquent. Elle est réapparue ces derniers temps et les trois morts d’Amsterdam lui donnent une grande publicité. Certains amateurs d’héroïne vont aller à Amsterdam en espérant se faire arnaquer…

Souvenirs de Jimmy Kempfer

C’est Fabrice Olivet qui m’a rappelé que Jimmy Kempfer avait rejoint Limiter la casse via une association née d’une scission d’Asud et qui s’appelait Substitution Autosupport. Phuong Charpy et le regretté Gilles Charpy en étaient les animateurs. Mais je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans… J’ai tout de suite eu de bons rapports avec Jimmy. On a beaucoup parlé depuis qu’on en a fait un slogan (et on a eu raison) de « l’expertise de l’usager ». Jimmy avait au plus haut point cette qualité. Ses articles en témoignent. Les thèmes de ses papiers étaient intéressants et le point de vue original. J’aimais ce qu’il écrivait. Jimmy avait une passion pour les livres sur les drogues, les affiches, les objets. C’est grâce à lui que j’ai retrouvé un bouquin publié en 1967 chez Denoël, dans la célèbre collection « Les lettres nouvelles » dirigée par Maurice Nadeau : Les drogués de la rue, des récits de vie de junkies new-yorkais recueillis par Jeremy Larner et Ralph Tefferteller. Un des meilleurs livres que j’ai lus dans les années 70. Salut Jimmy, toi qui as été embarqué dans notre bande et as su conduire ta barque depuis vingt ans que nous nous sommes connus. Je te salue, mon pote.

Brèves sur le dépistage de cannabis au volant

KanaCleaner : bidon ou pas bidon ?

Il est aujourd’hui possible de se procurer des produits censés éliminer toute trace de cannabis de la salive. Ainsi, le site Internet de Kana Cleaner prétend pouvoir rendre systématiquement négatifs les tests salivaires de la police nationale. À l’aide d’un vocabulaire qui fait mal à la tête (« dérivé technoïde aux ligands endogènes et exogènes » ou « chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse »), on nous invite à investir 50 euros dans deux flacons d’un produit-miracle. Comment ça fonctionne ? C’est très simple : on le pulvérise dans sa bouche. Abondamment et partout : les gencives, les parois internes des joues, les dents, la langue, rien ne doit être oublié ! Ensuite, on attend 3 minutes que le produit fasse effet, c’est à-dire qu’il fixe et neutralise le THC. Enfin, dernière étape : on rince et on crache !

Alors info ou intox ? Pour se faire une idée, le mieux est d’aller faire un tour sur les forums. Eh bien nos amis internautes-usagers de cannabis, quand ils ne crient pas à l’escroquerie, sont plutôt sceptiques sur la pertinence d’investir dans le Kana Cleaner. Car certains avaient déjà réfléchi à la meilleure façon de passer entre les mailles du filet lors des contrôles sur la route. Depuis longtemps, ils utilisent avant de conduire l’un des différents bains de bouche vendus en pharmacie : Eludril pour Jimlixe ou Synthol pour Weedibix. Quant à Lamictale, il utilise du Plax en le reconditionnant dans un spray vide afin de l’utiliser de la même manière que celle décrite dans la notice du Kana Cleaner ! Rastafarie prétend que l’un de ses amis, routier de profession et néanmoins amateur de ganja, aurait récemment été contrôlé négatif grâce à des brossages de dents toniques et réguliers. Ils sont en tout cas nombreux à avoir une hygiène buccale irréprochable lorsqu’ils conduisent !

asud55 p10 CannaCannabis chez le buraliste. Pour commencer, le test de dépistage

Qui n’a pas entendu parler ces derniers mois, parmi ses amis ou dans ses relations, d’un permis suspendu à la suite d’un contrôle destiné à dépister la consommation de stupéfiants ? Car la police ne se contente plus de vérifier si nous conduisons sous l’emprise d’alcool. De plus en plus souvent (environ une fois sur deux maintenant dans certaines régions), l’alcootest est suivi d’un autre qui concerne l’usage de drogue. Il était donc urgent qu’à l’instar de ce qui existe pour détecter sa consommation d’alcool, l’automobiliste puisse aisément savoir s’il est positif, ou pas, aux drogues. Bien que se limitant, pour l’instant, à la détection du seul cannabis, des tests sont depuis peu en vente chez certains buralistes.

S’il était déjà possible de s’en procurer sur Internet et dans quelques pharmacies, on ne pourra que se réjouir de cet accès plus facile. Car, quoi qu’en pensent certains, il est avéré que la conduite avec quelques joints dans le cornet est dangereux – le « pire » étant de conduire en ayant bu ET fumé. Des risques d’accident respectivement multipliés par 2 et par 14.

Par ailleurs, il est bon de préciser qu’un test peut facilement se révéler positif chez une personne qui n’aura pas fumé. Passer une soirée dans une pièce mal aérée avec des amis usagers, ou monter en voiture avec quelque un qui fume un bédo peut vous coûter cher. Si vous êtes un conducteur non fumeur et que votre passager s’apprête à rouler un petit stick, arrêtez-vous pour qu’il le fume tranquillement à l’extérieur.

Attention !

Les tests que l’on trouve dans le commerce ne sont pas ceux que les forces de l’ordre utilisent et ne répondent pas aux mêmes normes. Les résultats peuvent donc être différents.

Si, pour l’instant, seuls 3 000 bureaux de tabac vendent ces tests, il est possible, depuis le mois de mars, de s’en procurer chez Norauto et Feu Vert. Dénommé « Cannabis Verdict », il est vendu 3,50 € pièce (moins cher que ceux jusqu’à présent disponibles sur le Net, dont les prix oscillent entre 5 et 15 €) et se présente sous forme de bandelette sur laquelle on dépose quelques gouttes d’urine. Dix à quinze minutes plus tard, c’est le (cannabis) verdict. Dernière précision, et pas des moindres : ces tests peuvent se révéler positifs même si vous n’avez rien fumé dans les heures qui précédent. La consommation pouvant même remonter à un ou deux jours !… Pour un consommateur de shit assez régulier, le test risque aussi de n’avoir que peu d’intérêt dans la mesure où il sera, très probablement, positif. Il lui faudra en effet passer plusieurs jours sans fumer de joints avant que son corps ait éliminé toute trace de THC. Une abstinence à laquelle il pourra peut-être parvenir en lisant le livret de sensibilisation de 24 pages (eh oui, il faut bien ça !) qui accompagne le Cannabis Verdict !

Le pipi qui trahit

« Des tests d’urine! Nos ancêtres pionniers pisseraient dans leur tombe à l’idée de tester l’urine pour décider de la compétence d’un homme à faire son boulot. »
– William S.Burroughs –

Attention, les tests urinaires débarquent….

Nouvel avatar pour les consommateurs de drogues, nouvelle atteinte aux droits de l’homme: les contrôles urinaires. Il est vrai que drogues et droits de l’homme n’ont jamais fait bon ménage. La lutte sacrée contre « La Drogue » et ses usagers sert régulièrement d’alibi aux autorités pour restreindre un peu plus nos libertés. En matière de « drogues » tout est permis: tribunaux d’exception, perquisitions 24h/24h, gardes à vue de 96 h, incarcérations sur simple dénonciation, etc. Prolongement naturel de cette grande traque des usagers de drogues, voici venir les tests urinaires. Aux USA, plus de 5 millions personnes y passent chaque année (taux de positivité: 12%). Le marché est florissant -100 millions de $ de chiffre d’affaire-, 70% des grandes entreprises américaines y ont recours. A Singapour, pays expert en contrôles de toutes sortes, ces tests servent à envoyer les vilains drogués dans des camps de réeducation. En France ça vient, déjà bien connu des »méthadoniens », vous pourriez bien en faire les frais prochainement. La RATP, Air France, la Mairie de Paris, IBM, entre autres, les utilisent , parfois même à l’insu de leur personnel. !.Les douanes s’en servent pour repérer les « mules »: la dope ingérée « transpire » dans le corps et trahit le passeur. La sécurité routière s’y intéresse aussi de très près. Après l’alcootest bientôt le cannabinotest, l’hérotest, etc. S’il est légitime de s’assurer qu’un pilote de ligne ne soit pas « raide déf » lors de son travail, de quel droit peu-t-on interdire à ce même pilote de fumer un p’tit joint lors de ses congés? Pourquoi ne pas lui interdire aussi de boire un verre d’alcool? Pour l’anecdote, sachez que des tests d’aptitude pour pilotes des tests d’aptitude pour pilotes d’avion ont été proposés à des « méthadoniens » qui les ont réussi mieux que des personnes « normales »Cependant tout n’est pas perdu, il existe parfois des techniques pour embrouiller ces tests, la meilleure étant bien entendu l’abstinence. Aux États-Unis de nombreuses publications, ainsi que des services téléphoniques expliquent comment ne pas se faire gauler bêtement. Pour la France, Asud prend -modestement- le relais. Explications:

Comment ça marche

Il existe en gros 3 types de tests:

– les trousses portables: peu précis et facile à truander, ce test est de moins en moins utilisé, sauf par la gendarmerie (ils roulent bien en 4 L!).

– le test ÉMIT: il s’agit d’une analyse immunologique, la plus fréquemment utilisée. Elle est rapide, précise et bon marché (200 frs).
Cependant, elle ne détecte pas les drogues synthétiques(LSD, Palfium, etc.) et en cas de positivité aux opiacés, il est incapable de faire la différence entre un shoot d’héroïne et une prise de médicament codeïné. Sa grande sensibilité peut également provoquer des »faux positifs » il est déjà arrivé à des gens d’être positifs aux opiacés après avoir mangé un gateau aux graines de pavôt. Normalement en cas de positivité il doit être procédé à un test de confirmation par chromatographie gazeuze:
– le test CG/SM. Alors là, plus de doute possible, le résultat hyper précis est incontestable… et très cher:. le prix d’une analyse varie entre 600 et 1000 frs.
Cependant aucun test n’est capable de détecter à quel moment précis la came a -été consommée.

Comment tricher

Il existe de multiples façons de duper ces tests: la dilution, l’adultération, le lavage, la substitution et, plus aléatoire, le pipo. L’idéal serait de savoir quetype test on va passer et dans quelles conditions. Selon le cas la stratégie sera différente. Pour vous mettre dans l’ambiance, un p’tit témoignage qui nous vient de chez les amerloques:
Mme R .m’a suivi dans les toilettes et a fermé la porte. Il y avait des miroirs partout, des murs au plafond. Sur la tablette, près du lavabo, il y avait une petite bouteille blanche avec mon nom dessus. Mme R. m’a palpé les bras pour s’assurer que je n’avais rien dans les manches. Elle m’a demandé de me frotter les mains, les avants-bras et sous ma montre. Puis elle m’a tendu un gobelet. Elle m’a demandé de tenir le gobelet avec une main, de laisser mon autre main visible et de prendre appui sur mes genoux. Je devais pisser sous les yeux de Mme R. ‘C’est aussi embarrassant pour moi que pour vous’, me dit-elle.

1- La dilution (« buvez, éliminez »)

Vous pouvez réduire la quantité de drogues dans vos urines en augmentant la quantité d’eau. C’est possible en buvant de grandes quantités d’eau – pas d’alcool – et en pissant un maximum durant les 24h précédant le test Attention quand même car il est déjà arrivé que des personnes se noient en innondant leurs poumons! Cette technique réduit la durée de détection (voir tableau) mais n’élimine pas totalement les traces de dope. Évitez si possible de donner la première urine du matin, c’est elle la plus « chargée ». Si vous le pouvez, rajoutez de l’eau à votre échantillon, mais attention, celle des chiottes où se déroulent les tests est en général teintée de bleu…

2- le « lavage » (plus blanc que blanc …)

Bien connu des sportifs, c’est une méthode très efficace mais délicate. La prise de diurétiques permet d’évacuer rapidement les traces de drogues de votre organisme et augmente la fréquence de vos urines. Il faut pisser au moins 4 fois entre la prise de diurétiques et le test. Attention les diurétiques sont délivrés uniquement sur prescription médicale, et en abuser peut s’avérer très dangereux. 80 mg de Lasilix plus 100 mg de vitamine B2, pour jaunir vos urines, semble être le bon dosage. Le mieux est de demander conseil à un médecin. Les médicaments contenant de l’alkaline (« Alka-selzer ne s’use que si l’on s’en sert! »), masquent efficacement les traces.d’amphétamines,.. Autre système, boire beaucoup de boissons contenant de la cafeïne comme le café, le coca, le thé ou le chocolat. En effet, la cafeïne augmente la fréquence des urines. Là encore faites gaffe, l’abus de cafeïne est dangereux pour la santé.

3- la substitution

C’est la plus ancienne méthode, et aussi la plus sûre: prendre la pisse de quelqu’un de clean et la faire passer pour la votre. Cette technique demande une grande dextérité, la plupart des labos connaissant le truc surveillent avec attention. Aux États-unis, les gens sont fouillés avant d’aller aux toilettes, et il arrive fréquemment qu’on leur demande de pisser sous le nez d’un contrôleur. Si vous doutez de vos talents d’illusionniste, vous pouvez tenter la méthode dite « du tuyau »: fixez sous votre aisselle une poire remplie d’un pipi tout propre, reliée à un tuyau discrétement scotché le long de votre corps et de votre sexe. Pour vous assurez que votre système infernal fonctionne bien entrainez vous avant! (Un courreur cycliste très connu s’est fait gauler en flag lors d’un contrôle au tour de France). Certains hommes vont jusqu’à se remplir le pénis à l’aide d’un cathéter, les femmes s’introduisant un préservatif plein dans le vagin.Soyez sûr de la personne à qui vous empruntez la pisse: un cadre qui fumait occasionnellement de l’herbe devait passer un test; assez inquiet, il demanda à l’un de ses enfants un échantillon d’urine pour le substituer au sien, manque de bol son test s’est révélé positif à la cocaïne!Si vous êtes vraiment coincés, les urines d’un animal domestique peuvent faire l’affaire, mais alors bonne chance pour la récolte! Faites attention à la température des urines que vous rendez: elles doivent être à 37°. Les urines doivent être conservées au frais. Un frigo suffira pour un jour ou deux, au-delà utilisez un congélateur à -20°. Pour la décongélation, réchauffez doucement votre flacon au micro-ondes ou laissez tremper dans de l’eau très chaude. Pour garder l’échantillon à 37° lors du transport, un thermos devrait faire l’affaire.

Et oui, c’est compliqué de truander avec efficacité! On vous le répète le mieux est encore de n’avoir rien consommé.

4. L’adultération (sabotage!)

Différents produits de consommation courante empêchent certains test d’identifier les drogues.

Tableau de sabotage


* Un echatillon typique d’urine est d’environ 60ml
* il y a un inconvénient à utiliser son propre sang car les drogues que vous avez consommées y sont également présentes.
* pour l’eau de javel et l’ammoniaque, leur odeur puissante risque de vous faire repérer.
5. »Le pipo »En tout dernier recours, vous sachant pris au piège, il ne reste plus qu’a tenter un gros baratin. Inutile avec le test GS/SM, il est sûr à 100%.Par contre, les tests immunologiques ne différenciant pas les différents produits d’une même famille, vous pouvez faire travailler vos talents de « tchatcheur »: de nombreux médicaments courants peuvent produire des positivités aux opiacés, aux amphétamines ou à la coke. Expliquez que vos rages de dents ne peuvent se calmer sans l’aide d’efferalgan codeïné, que votre bronchite chronique ne s’apaise qu’avec un peu de dinacode. Certains thés importés d’amérique du sud, parfumés au coca, certains gateaux aux graines de pavôt peuvent être aussi un alibi pour une positivité à la coke ou aux opiacés (des médecins suisses en ont fait la démonstration récemment). En ce qui concerne le cannabis, c’est relativement fastoche -mais désagréable- puisqu’il peut suffire de rester une soirée dans une pièce où des gens fument du shit pour se retrouver positif! C’est vraiment immoral: non seulement vous ne consommez pas, mais vous prenez la fumée dans la tronche, vous supportez les délires de vos potes, et en prime vous risquez de vous faire virer de votre boulôt…Pour finir, si on vous reproche de pisser trop clair, dites que c’est de famille et que vous buvez beaucoups. Soyez persuasifs et ça passera!Si vous avez du fric et des notions d’anglais, vous pouvez tenter les produits « masquants », vendus par correspondance aux USA. La revue High-Times regorge de publicités pour des laboratoires qui proposent des pilules « test free » et autres infusions aux vertus protectrices. Certains comme le Goldenseal sont efficaces particulièrement pour les traces de cannabis.
Il existe même un n° de téléphone fonctionnant tous les jours 24h/24h où des spécialistes vous conseilleront sur le meilleur moyen de gruger un test. Attention, c’est à New-York et c’est donc cher… mais la liberté n’a pas de prix.A lire: _ « Steal this urine test » d’Abbie Hoffman – Penguin books – 1987 –

Adult&eacute rant Quantité
Collyre 5 gouttes
Sel 1/2 cuillère à café pour 10ml d’urine
Vinaigre 5 gouttes pour 7 à 10ml d’urine
Javel 1 goutte pour 5 à 10ml d’urine
Savon liquide 1 goutte pour 5ml d’urine
Détergent liquide 1 goutte pour 5 à 10ml d’urine
Sang 1 goutte pour 5 à 10ml d’urine
Acide citrique ?

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