Colloque : les perspectives de la politique européenne de régulation des drogues

Présentation

Le régime de contrôle des drogues mis en place par la communauté internationale n’a pas réussi à atténuer la demande ni l’offre de stupéfiants. L’efficacité des quelques politiques anti-prohibitionnistes est souvent éclipsée par les discours politiques enflammés, et la pénalisation de l’usage de drogues a discrédité toute tentative d’exprimer la préoccupation des usagers de drogues. Néanmoins, une convergence progressive des politiques en Europe révèle l’émergence d’un modèle de stratégies de santé publique favorisant une approche pas uniquement pénale.

En outre, il existe un engouement croissant et transnational pour la légalisation des drogues. Les acteurs de ces mouvements développent diverses stratégies pour défier l’interdiction mondiale allant des campagnes de sensibilisation au plaidoyer en passant par la proposition de modèles pour la régulation des drogues.

Le colloque examinera ces discours alternatifs à la lumière de la politique internationale des drogues. Pour ce faire, nous dresserons un état des lieux mondial du système de contrôle des drogues dans une perspective européenne, une cartographie des acteurs transnationaux favorisant les changements de politique en Europe, et évaluerons la crédibilité et leur impact sur les institutions européennes et internationale.

L’impact négatif de la “guerre contre la drogue” sur l’épidémie d’hépatite C

Ce matin à Genève, la Commission globale de politique en matière de drogues vient de lancer son rapport sur « L’impact négatif de la guerre contre les drogues sur la santé publique : l’épidémie cachée d’hépatite C ».

Kofi Annan, Javier Solana, sept anciens présidents, Richard Branson (fondateur du Groupe Virgin), Georges Schultz (ancien secrétaire d’état américain).. Voici quelques-uns des commissaires qui lancent un message fort dans ce rapport : la criminalisation de l’usage de drogues alimente l’épidémie d’hépatite C, véritable bombe virale à retardement.

Les chiffres fournis dans ce rapport sont frappants : parmi les 16 millions de personnes qui utilisent des drogues injectables dans le monde, on estime que 10 millions d’entre eux vivent avec l’hépatite C. Le taux d’infection est plus élevé dans les pays avec des lois les plus répressives et une politique restrictive sur les mesures de réduction des risques. Ainsi en Russie ou en Thaïlande, 90% des personnes s’injectant des drogues auraient été contamines par l’hépatite C.

Ces chiffres pourraient d’ailleurs sous-estimer l’ampleur de l’épidémie réelle étant donné le manque de données et le fait que l’hépatite ne se déclare pas tout de suite après la contamination mais peut rester en sommeil plusieurs années.

Malgré cette réalité frappante et le fait que l’OMS a déclaré l’hépatite C comme une bombe virale à retardement, «L’hépatite C est une des maladies les plus négligées par les gouvernements à l’échelle internationale», selon le Pr. Michel Kazatchkine (vidéo ci-contre), membre de la Commission et Envoyé Spécial du Secrétaire général des Nations Unies sur le VIH/SIDA en Europe orientale et en Asie centrale.

Méconnaissance complète de la maladie et de ses dégâts si elle n’est pas détectée et traitée -même chez des consommateurs de drogue dans certains pays comme la Thaïlande, inexistence ou manque important de mesures de santé publique pour enrayer l’épidémie, de programmes de dépistage pour les publics à risque .. Le constat est accablant

Le rapport souligne la gravité et l’urgence de la situation

Le virus de l’hépatite C est trois fois plus répandu chez les usagers de drogue que le VIH. Ceci est certainement dû à sa prévalence mais aussi au fait que l’hépatite C est une maladie hautement infectieuse et facilement transmissible via un contact sanguin. Aux USA, entre 1999 and 2007, plus de personnes sont mortes à cause de l’hépatite C que du HIV alors qu’elle est «totalement évitable et curable », comme le dit Mme Ruth Dreifuss (vidéo ci-contre), membre de la Commission et ancienne Présidente de la Confédération suisse.

Les mesures de réduction des risques déjà bien connues comme les programmes d’échange de seringues et les traitements de substitution par opioïdes sont suffisantes pour enrayer cette épidémie (mais également celle du SIDA) si elles sont mises en œuvre sur une échelle suffisante. L’expérience écossaise que cite le rapport a fourni des preuves tangibles: grâce à leur politique de long terme, les écossais vont réussir à enrayer de manière significative les contaminations à moyen terme.

Les commissaires exigent également la fin de la guerre contre les drogues

Le rapport dénonce ainsi l’échec flagrant des politiques répressives qui n’ont pas permis la réduction de l’offre de drogues dans le monde : l’approvisionnement mondial des opiacés a augmenté de 380% ces 10 dernières années. Le rapport insiste également sur le fait que cette guerre a mené à l’incarcération à grande échelle des consommateurs de drogue, à leur stigmatisation. Elle a généré plus de violence et de violations des droits de l’homme mais a également été un désastre du point de vue social et de la santé publique. « La guerre contre la drogue est une guerre contre le bon sens et [cette épidémie] est une preuve additionnelle que le statu quo en matière de politique drogues a lamentablement échoué » comme le dit Mme Ruth Dreifuss.

Les Etats Unis ont ainsi par exemple dépensé (gâché ?!) 1 trillion de dollars US dans cette guerre contre la drogue et pourtant, ils sont aujourd’hui dans le trio de tête des pays qui ont le plus grand nombre de consommateurs de drogues injectables atteintes par l’hépatite C avec 1.5 millions de malades, après la Chine (1.6 millions) et avant la Russie (1.3 millions).

Ce rapport est le troisième que la Commission Globale sur la politique en matière de drogues publie. Son premier rapport de 2011 a catalysé un véritable débat mondial sur la nécessité de changer de politiques de drogue et de sortir du régime répressif. Espérons que celui-ci permettra une avancée vers une politique des drogues dans le monde plus humaine et basée sur les enjeux de santé publique et non sur la répression.

Comme le conclut le rapport :

“Le silence qui pesait sur les dégâts causés par la “guerre contre les drogues” a été brisé. Il y a maintenant un véritable élan vers l’adoption de réformes et le public commence à critiquer avec objectivité les politiques et pratiques existantes …. Action is needed now (nous devons agir maintenant)”

source : talkingdrugs.org

Marche mondiale du Cannabis 2013

Cannabis : Revendications citoyennes pour des alternatives à la prohibition

samedi 4 mai 2013, 14h. Partout en France

  • La réforme de la politique française en matière de cannabis et l’ouverture d’un débat public sur la loi du 31 décembre 1970
  • Une régulation de la production, de la distribution et de la consommation de cannabis protégeant aussi bien le consommateur que l’ensemble de la société
  • La dépénalisation de la consommation, de la possession et de l’autoproduction pour usage personnel
  • La prescription de cannabis dans un cadre thérapeutique
  • Une prévention pragmatique et ciblée en direction des mineurs et des usagers en difficulté
  • Une information cohérente et objective sur les effets et les pratiques de consommation réduisant les risques
  • La possibilité pour les usagers de se regrouper et d’organiser des filières courtes de production, de distribution, ainsi que l’usage social dans des lieux adéquats

Affiche MMC 2013

 

Depuis 2001 en France, la « Marche Mondiale du Cannabis » s’organise chaque année. A Paris comme à Los Angeles, Tokyo, Moscou ou Tel Aviv, ceux et celles demandant des alternatives à la prohibition, partisans d’une réforme de la politique en matière de stupéfiants, pour une réglementation plus juste et humaine (en particulier pour le cannabis) manifesteront pacifiquement Samedi 4 mai.

Cet évènement a lieu depuis 1999 dans plus de 800 villes du monde entier, simultanément chaque premier samedi du mois de mai. Pour cette douzième édition d’un bout à l’autre de la « Planète France-Cannabis », on manifestera au pays du chanvre (Aube), du Pakalolo (Polynésie) et du Zamal (La Réunion).

Rendez-vous à : Fort-de-France – Malecon (Martinique), Lyon (Place Carnot 15h), Papeete (Parc Bougainville 9h à 12h), Paris (Bastille 14h), Rennes (Place de la Mairie 14h), Saint Gilles – Ti Boucan (La Réunion), Toulouse (Prairie aux Filtres 14h), Troyes (Place Jean Jaurès 14h).

Paris : https://www.facebook.com/events/104512503040821/

Toulouse : https://www.facebook.com/events/325502234214650/

Troyes : https://www.facebook.com/events/220737744725078/

FDF Malecon : https://www.facebook.com/events/490384301015835/

Ti boucan ( ST Gilles) : https://www.facebook.com/events/520480581327371/

Rennes : https://www.facebook.com/events/471396876269801/

Tahiti : https://www.facebook.com/events/195574540589638/

Lyon : https://www.facebook.com/events/600786943265655/

 

Avec le soutien de : ENCOD, Lady Long Solo, Editions Dagorno, Ed. du Lézard, Ed. l’Esprit Frappeur, Ed. AVISO, Radio Libertaire 89,4.Mhz « Ya d’la Fumée dans l’poste », le CIRC, Paroles Autour de la Santé, [RBH]²³ – La Gazette du Chanvre, Médialternative, Parisseveille.info, Droguesblog, Les Amis du CSCF, Chanvre et Violettes, Cannabis Sans Frontières, AFR, ASUD, Principes Actifs, Jeunes Ecologistes, Jeune Radicaux de Gauche, Ligue des Droits de l’Homme, Mouvement des Libéraux de Gauche, Nouveau Parti Anticapitaliste, Secours Vert, Techno +, MMP

Brisons le tabou ! Un documentaire et une pétition contre la prohibition

Raconté par Morgan Freeman, ce documentaire lève le voile sur l’échec de la Guerre à la Drogue menée par les Nations-Unies, son origine et l’impact effroyable qu’elle a sur des États tels que la Colombie, les Etats-Unis d’Amériques ou la Russie. Avec la participation de personnalités de premier plan comme Bill Clinton ou Jimmy Carter.

La guerre contre la drogue a échoué. Après 50 ans d’interdiction, les drogues illicites sont désormais la troisième industrie la plus rentable au monde après la nourriture et le pétrole, aux mains des criminels. Les drogues sont moins chères et plus accessibles que jamais. Des millions de personnes sont en prison pour des délits liés aux drogues. La corruption et la violence, en particulier dans les pays producteurs et de transit, met en danger la démocratie. Des dizaines de milliers de personnes meurent chaque année en guerre de la drogue.

L’amélioration de nos politiques sur les drogues est l’un des principaux défis de notre temps. Le temps est venu d’agir.

Nous vous appelons à mettre fin à la guerre contre la drogue et le régime d’interdiction, et d’aller vers un système basé sur la décriminalisation, la régulation, la santé publique et l’éducation. Cette politique de 50 ans a échoué, favorise les crimes violents et les système mafieux, dévaste des vies et coûte des milliards. Il est temps d’adopter une approche humaine et efficace.

>Signez la pétition<

Manuel Valls répond à ASUD

C’est dans le journal conservateur Valeurs Actuelles que le nouveau Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a répondu à ASUD qui avait commenté sa position réactionnaire vis à vis de la dépénalisation du cannabis.

Valls, farouche opposant à la dépénalisation du cannabis, devrait garder le cap de l’interdit

Date : 18 mai 2012 PARIS
source : Daphné BENOIT (AFP)

Farouche opposant à la légalisation et la dépénalisation du cannabis, le nouveau ministre de l’Intérieur Manuel Valls devrait maintenir le cap de l’interdit, malgré certaines propositions d’assouplissement émanant de son propre camp.

Interrogé sur le cannabis lors du premier débat des primaires socialistes organisé par France 2 mi-septembre, M. Valls s’était dit « fermement opposé, au nom même des valeurs de gauche (…), à toute concession dans ce domaine ».

« Les ravages de la drogue sur des jeunes, des gamins, dès le collège (…) ça commence souvent – pas automatiquement – par ce type de consommation, par cette économie souterraine qui mine nos quartiers », avait poursuivi M. Valls.

En juin 2011, le nouvel homme fort de la Place Beauvau avait également critiqué la proposition d’un groupe de travail socialiste présidé par Daniel Vaillant, préconisant la « légalisation contrôlée du cannabis » et la mise en place d’une véritable « filière nationale ». « L’idée de légaliser le trafic de cannabis, de l’officialiser, d’en organiser la diffusion, va à l’encontre de mes valeurs », avait alors réagi le député-maire d’Evry (Essonne).

D’autres ténors du PS, eux, avaient adopté une position plus mesurée. Jean-Marc Ayrault, ancien chef de file des députés PS et nouveau Premier ministre, avait estimé à l’époque que la question de la légalisation n’était « pas tranchée », et que la gauche, une fois au pouvoir, « organisera(it) une commission de consensus pour essayer de dégager des solutions ».

François Hollande, en revanche, avait déclaré avant son arrivée au pouvoir qu’il souhaitait maintenir l’interdit et qu’il ne reprendrait pas la proposition du sénateur-maire de Dijon François Rebsamen visant à transformer en contravention le délit de consommation de cannabis. « Nous pouvons rester sur une logique pénale, y ajouter une logique de soin », avait souligné en avril le futur président.

La France, qui possède l’une des législations les plus répressives d’Europe, figure au cinquième rang européen au niveau de la consommation de cannabis.

En dépit de la politique de prohibition menée depuis 1970, près de 4 millions de personnes avaient, en 2010, consommé du cannabis au moins une fois dans l’année, et 1,2 million de personnes seraient des consommateurs réguliers, à un niveau stable par rapport à 2005.

Fabrice Olivet, de l’association Asud (Auto-Support des Usagers de Drogues), qui milite pour la dépénalisation, « espère que le ministère de la Santé fera contrepoids » à l’Intérieur sur la question des drogues. M. Valls « fait partie de ces socialistes qui pensent que pour pouvoir être crédible sur le plan de la sécurité, il faut avoir un discours qui ne se distingue pas de celui de la droite au niveau des valeurs, notamment sur l’usage de drogue », juge-t-il.

« Or, on fait totalement fausse route, la politique de répression en oeuvre frappe en majorité les plus faibles, les gens qui vivent dans les banlieues et issus de l’immigration », ajoute-t-il. « Ma crainte, c’est que le dossier drogue paie l’accusation de laxisme des socialistes sur le dossier de l’immigration. »

Stéphane Gatignon, maire EELV de Sevran (Seine-Saint-Denis), qui voit dans la dépénalisation le seul moyen de lutter contre les trafiquants, prédit quant à lui que le débat sur cette « question de santé publique » refera nécessairement surface pendant le quinquennat.

« Valls est pragmatique. Il va devoir aborder cette question un jour ou l’autre s’il veut gagner la lutte contre les trafics », a-t-il déclaré à l’AFP.

Cannabis: Valls contre la « fumette »

Date : 24 mai 2012
source : Valeurs Actuelles

Vers un affrontement Manuel Valls (Intérieur) – Marisol Touraine (Santé) sur l’épineuse question de la dépénalisation du cannabis ? L’association (de gauche) Asud (Auto-Support des Usagers de Drogues) «espère que le ministère de la Santé fera contrepoids » à la Place Beauvau.
Selon l’association, Valls, opposé à toute libéralisation, « fait partie de ces socialistes qui pensent que pour pouvoir être crédible sur le plan de la sécurité il faut avoir un discours qui ne se distingue pas de celui de la droite au niveau des valeurs». Riposte amusée, mais ferme, d’un proche du ministre: « Nous recevrons cette association si elle le souhaite mais que les choses soient claires : la « gauche fumette », c’était 1968 pas 2012! ».

Et si ASUD acceptait l’invitation et tentait de convaincre M. Valls qu’il se trompe ? Chiche !

Histoire de la prohibition des drogues avec Line Beauchesne

Line Beauchesne est professeure titulaire au Département de criminologie de l’Université d’Ottawa. Elle étudie la prohibition depuis 20 ans. De cette politique des drogues, elle dresse trois constats : l’inutilité, la nuisance et le gaspillage. Inutile, d’abord, parce qu’interdire n’élimine aucunement l’accessibilité des produits illicites. Nuisible, ensuite, parce que la prohibition oblige l’argent à suivre la voie des marchés noirs ce qui renforce le pouvoir des mafias dont les réseaux sont maintenant mondialisés. Gaspillage, enfin, parce que 95 % des ressources publiques investies vont à la répression plutôt qu’au traitement et à la prévention. L’échec est donc total : éliminer la drogue est une utopie et les moyens mis de l’avant ne font qu’empirer la situation.

Ces auteurs qui dénoncent la prohibition

AIDES, ASUD, la Fédération Addiction en partenariat avec la Mairie du 18ème arrondissement de Paris ont le plaisir de vous inviter à un salon littéraire dédié à la réforme de la politique des drogues vendredi 23 septembre de 14h à 21h, Mairie du 18ème arrondissement de Paris, Salle des Fêtes. (Métro Jules Joffrin)

La version française du rapport de la Commission internationale pour la politique des drogues sera présentée à cette occasion ainsi que la version intégrale du rapport sur la légalisation contrôlée du cannabis du groupe SRC à l’Assemblée Nationale et le rapport de la Transnational Institute sur l’expérience espagnole de Cannabis Social Club.

Programme

14h -14h15 : Accueil

14h15 : Table ronde

Usagers actifs/substitués/ex-usagers, quel rapport à l’interdit légal?

Étrangement, le discours sur la loi est aujourd’hui surtout une parole d’élu ou de professionnel du soin. Que disent les personnes concernées par la loi qui les pénalise ? Existe-t-il des points des vue spécifiques des consommateurs ?

Auteur invités :

  • Patrick Pharo « Philosophie pratique de la drogue »
  • Marc Dufaud « Les peaux transparentes »
  • Nicolas Rey « Un léger passage à vide » (sous réserve)

Modérateur : Fabrice Olivet (ASUD)
Témoin :  Jean-Pierre Galland (CIRC) sur les rapports entre usagers et législations

15h15 -15h45 : Échanges avec le public.

15h45-16h00 : Pause-café, rafraîchissements, dédicaces  

16h00 : Conférence

Des rapports qui plaident pour la réforme des lois sur les drogues

Lancement de la version française du rapport de la Global Commission on Drug Policy.

Présentation par Ruth Dreifuss, membre de la Global Commission, Ex-Présidente de la Confédération Hélvétique, ancienne Conseillère Fédérale à l’Intérieur (Réforme de la politique suisse des drogues dite des 4 piliers)

Le rapport sur la légalisation contrôlée du cannabis

Présentation par Annick Lepetit, Députée, adjointe au Maire de Paris, du rapport sur la légalisation contrôlé du cannabis du Groupe de travail SRC de l’Assemblée Nationale présidé par Daniel Vaillant, Député-Maire du 18ème arrondissement, ancien Ministre de l’Intérieur.

Cannabis Social Club : l’exemple espagnol

Présentation par Laurent Appel (ASUD) de la publication de la Transnational Institute (TNI)« Cannabis social clubs en Espagne : une normalisation alternative en cours »

Modérateur : Christian Andréo, directeur des programmes nationaux de AIDES.
Témoin: Anne Coppel, sociologue : « rapports officiels et politique des drogues, un dialogue de sourds »

17h30 – 18h00: Échanges avec le public.

18h00-19h00 : cocktail et dédicaces

19h00 : Table ronde.

Réformer la politique des drogues : quelles stratégies ?

De nombreuses voix dénoncent aujourd’hui l’échec de la prohibition et Ban Ki-Moon va réunir une commission onusienne pour étudier les alternatives possibles.  En France, le gouvernement français refuse d’en débattre et  l’opposition est divisée.  Comment pouvons-nous rassurer l’opinion publique et convaincre les décideurs?
Auteur invités :

  • Stéphane Gatignon et Serge Supersac « Pour en finir avec les dealers »,
  • Michel Henry « Drogues : Pourquoi la légalisation est inévitable »,
  • Christine Renaudat « Les tribulations d’un gramme de coke » (vidéo-conférence en direct avec la Colombie)
  • Jean-Pierre Couteron et Alain Morel « Drogues : faut-il interdire les drogues ? »
  • Olivier Maguet “Changer de lunettes pour lire le cas afghan” (Multitudes 44)

Modérateur : Arnaud Aubron, journaliste, rédacteur en chef des Inrocks, Drogues News
Témoin : Charles-Henry de Choiseul, Président de l’Observatoire Géopolitique des Criminalités, sur les obstacles à la réforme

20h30 – 21h00: échanges avec le public.

21h00 : clôture.

Nora Berra & la dépénalisation de l’usage de drogues : A une question complexe, mieux vaut éviter d’apporter des réponses simplistes

Communiqué de presse AIDES / ASUD.

« A l’aube de nouvelles échéances électorales, les chantres de la dépénalisation donnent de nouveau de la voix » nous explique Nora Berra.
On pourrait aussi dire : « A l’aube de nouvelles échéances électorales, certains politiques sont contraints de donner de la voix, y compris sur des sujets dont ils n’ont visiblement pas la maîtrise ».

Le débat sur la dépénalisation de l’usage du cannabis et plus largement la question historique de la prohibition des drogues dépasse de très loin la petite cuisine électorale française. Il s’agit d’un débat planétaire, déclaré « légitime », par le président Obama lui-même lors d’une célèbre conférence de presse donnée à la Maison Blanche. La France n’est pas le centre du monde, et en matière de drogues elle gagnerait à jouer la modestie, vu le retard criminel pris par notre pays dans les années 90 pour mettre en place une vraie politique de réduction des risques.

Madame le secrétaire d’État, le débat sur la sortie de la prohibition est un débat sérieux qui mérite mieux que le mépris populiste que vous semblez vouer à la « philosophie ». C’est une question débattue au plus haut niveau, par des responsables politiques de premier plan que l’on peut difficilement taxer de laxisme ou de prosélytisme. Si Madame Berra avait pris le temps de lire le rapport de la Commission mondiale sur la politique des drogues remis le 02 juin à la tribune des Nations unies , elle aurait peut-être remarqué le niveau de compétence des signataires, qu’il s’agisse de l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, de l’actuel premier ministre grec, des anciens présidents de Colombie César Gaviria et du Mexique Ernesto Zedillo, ou de l’ex-secrétaire d’Etat américain George Shultz. La polémique électoraliste franchouillarde n’est peut-être pas à chercher du côté des partisans d’une réforme de notre bonne vieille loi de
1970, qui militent activement depuis des années pour que notre pays rompe avec la démagogie dès que le sujet drogue s’impose sur la scène médiatique.

Si Madame la secrétaire d’État voulait s’y intéresser sérieusement, elle aurait compris que c’est justement parce que la consommation de cannabis et des autres drogues pose des problèmes de santé publique, que nous affirmons que la répression est une impasse. Une autre politique des drogues est possible, comme le montre l’exemple du Portugal.

Elle aurait également compris que d’autres « mères de famille », y compris dans nos proches banlieues, luttent tous les jours pour que leurs enfants puissent échapper aux balles perdues de la guerre à la drogue.

Nous prenons acte du fait que « le ministère chargé de la santé ne sera jamais le ministère chargé de la promotion des addictions », nous avions bien remarqué qu’il s’agit d’une tâche réservée plutôt au ministère de l’intérieur… Si nous avions mauvais esprit, nous pourrions aussi ajouter que la promotion des addictions est un concept à géométrie variable, selon que l’on parle de drogues illicites, de tabac, de jeux en ligne et surtout d’alcool, dont la production hexagonale reçoit régulièrement le soutien des élus de la République.
Puisqu’il faut parler des échéances électorales à venir, nous affirmons notre détermination à animer le débat public sur une question de société qui intéresse tous les contribuables français.
En tant que citoyens nous avons le droit de savoir comment et pourquoi l’argent de l’État est dépensé au titre d’une politique qui a fait la preuve de son inefficacité.

Contact presse : Antoine Henry (AIDES) – 06 10 41 23 86 / Fabrice Olivet (ASUD) – 06 04 51 33 82

ASUD appelle à la Marche mondiale du cannabis, samedi 7 mai 2011

La pénalisation du cannabis ne sert à rien. La loi n’influence pas la décision de consommer ou pas. La répression professionnalise le trafic sans le résorber. La réponse pénale est inhumaine pour les usagers thérapeutiques. Elle est inefficace pour inciter à une gestion socialement acceptable de la consommation récréative et protéger les mineurs. Par contre, cette politique a des conséquences très négatives pour la société. Les organisations criminelles prospèrent sur ce marché noir, régentent de nombreux territoires et gangrènent l’économie et la vie quotidienne. La prohibition du cannabis est une source majeure d’insécurité.

Des revendications citoyennes

Les consommateurs de cannabis partagent le besoin de sécurité exprimé par l’ensemble de la population. Ils sont à la fois victimes de la répression et de la violence générée par le marché noir. Usagers et riverains subissent l’occupation de territoires par des gangs violents, ils sont conscients du grave péril que constituent le blanchiment et la corruption.

Afin de protéger efficacement toute la population, nous demandons une réforme de la loi de 70 de lutte contre la toxicomanie, incluant une régulation publique du marché du cannabis :

  • Dépénalisation de la consommation privée, de la possession et de l’autoproduction pour usage personnel.
  • Autorisation de cercles privés à but non lucratif regroupant des consommateurs majeurs afin d’organiser en filières courtes la production, la distribution et l’usage social.

Sécurité des usagers

Le cannabis ne serait plus le seul produit de consommation de masse échappant à tout contrôle de qualité et aux règles d’usage. Les auto-producteurs et les producteurs seraient légalement protégés contre le vol et le racket. Les usagers seraient soumis à une réglementation sanctionnant les conduites à risques sous l’emprise et la cession, même gratuite, aux mineurs.

Sécurité des territoires

L’adoption de ce modèle pragmatique de gestion devrait entraîner la fin du deal de rue et donc la libération des territoires dominés par les trafiquants de cannabis.

Sécurité pour la société

La limitation du marché noir diminuerait la masse de capitaux blanchis par les trafiquants, le risque de corruption pour protéger leur business, leur pouvoir sur des populations précaires.

Sécurité des familles

Une information objective serait plus efficace pour limiter les risques liés au cannabis que la stigmatisation et la désinformation actuelle. En favorisant un dialogue constructif dans les familles et entre adultes, elle s’articulerait autour de campagnes sur les effets, les pratiques pour réduire les risques, les dispositifs d’assistance aux usagers problématiques.

Sécurité de l’État et des finances publiques

Le marché noir du cannabis ne financerait plus des terroristes, des mafias et des dictatures. Les énormes budgets alloués à la répression pourraient être réorientés vers des actions plus prioritaires et efficaces. Le système de clubs du cannabis génèrerait des emplois officiels, des taxes et impôts. La fin de la chasse à la boulette contribuerait au retour de la confiance envers les autorités.

ASUD appelle à participer à la Marche mondiale du cannabis, samedi 7 mai 2011.

Infos : http://marche.mondiale.free.fr

Cannabis : sécurité pour tous

La criminalisation du cannabis ne sert à rien. La loi n’influence pas la décision de consommer ou pas. La répression professionnalise le trafic sans le résorber. La réponse pénale est inhumaine pour les usagers thérapeutiques. Elle est inefficace pour inciter à une gestion socialement acceptable de la consommation récréative et protéger les mineurs. Par contre, cette politique a des conséquences très négatives pour la société. Les organisations criminelles prospèrent sur ce marché noir, régentent de nombreux territoires et gangrènent l’économie et la vie quotidienne. La prohibition du cannabis est une source majeure d’insécurité.

Des revendications citoyennes

Les consommateurs de cannabis partagent le besoin de sécurité exprimé par l’ensemble de la population. Ils sont à la fois victimes de la répression et de la violence générée par le marché noir. Usagers et riverains subissent l’occupation de territoires par des gangs violents, ils sont conscients du grave péril que constituent le blanchiment et la corruption.

Afin de protéger efficacement toute la population, nous demandons une réforme de la loi de 70 de lutte contre la toxicomanie, incluant une régulation publique du marché du cannabis : Dépénalisation de la consommation privée, de la possession et de l’autoproduction pour usage personnel. Autorisation de cercles privés à but non lucratif regroupant des consommateurs majeurs afin d’organiser en filières courtes la production, la distribution et l’usage social.

Sécurité des usagers

Le cannabis ne serait plus le seul produit de consommation de masse échappant à tout contrôle de qualité et aux règles d’usage. Les autoproducteurs et les producteurs seraient légalement protégés contre le vol et le racket. Les usagers seraient soumis à une réglementation sanctionnant les conduites à risques sous l’emprise et la cession, même gratuite, aux mineurs.

Sécurité des territoires

L’adoption de ce modèle pragmatique de gestion devrait entraîner la fin du deal de rue et donc la libération des territoires dominés par les trafiquants de cannabis.

Sécurité pour la société

La limitation du marché noir diminuerait la masse de capitaux blanchis par les trafiquants, le risque de corruption pour protéger leur business, leur pouvoir sur des populations précaires.

Sécurité des familles

Une information objective serait plus efficace pour limiter les risques liés au cannabis que la stigmatisation et la désinformation actuelle. En favorisant un dialogue constructif dans les familles et entre adultes, elle s’articulerait autour de campagnes sur les effets, les pratiques pour réduire les risques, les dispositifs d’assistance aux usagers problématiques.

Sécurité de l’État et des finances publiques

Le marché noir du cannabis ne financerait plus des terroristes, des mafias et des dictatures. Les énormes budgets alloués à la répression pourraient être réorientés vers des actions plus prioritaires et efficaces. Le système de clubs du cannabis générerait des emplois officiels, des taxes et impôts. La fin de la chasse à la boulette contribuerait au retour de la confiance envers les autorités.

ASUD appelle à participer à la Marche mondiale du cannabis

samedi 7 mai 2011, 14h00, Paris -Bastille

 

La déclaration de Vienne

Le 28 juin, en prélude à la conférence mondiale sur le sida, 3 organisations scientifiques majeures (International AIDS Society, International Centre for Science in Drug Policy, BC Centre for Excellence in HIV/AIDS) lançaient un appel pour la réforme mondiale des politiques des drogues. Constatant que la « guerre à la drogue » avait des effets dévastateurs sur la santé et la sécurité des populations, elles appellent dans « la déclaration de Vienne » les gouvernements à réorienter leur politique des drogues en y intégrant des preuves scientifiques.

Lire et signer la déclaration de Vienne

Conférence de presse Asud/Circ/Act Up Paris – Contre « la guerre à la drogue »

En 1998, réuni en session extraordinaire à New York, l’ONU s’était donné dix ans pour éradiquer la production de plantes à drogues et réduire significativement l’offre et la demande des drogues illicites.
À l’heure du bilan, en 2008, une évidence s’impose : « la guerre à la drogue » est un échec cuisant.

Le 11 et 12 mars 2009 à Vienne, en présence de l’ensemble des autorités concernées sur le plan international, l’ONU tiendra une assemblée dont l’objectif est de définir une nouvelle politique pour les dix années à venir.

Une coordination d’associations européennes (cf. pièce jointe), dont ASUD et le CIRC, ont décidé de participer le 11 mars à un rassemblement pacifique devant le bâtiment de l’ONU. Nous demandons que cesse cette politique répressive et stigmatisante pour les usagers. Nous souhaitons pour les drogues une politique plus pragmatique qui privilégie la réduction des risques plutôt qu’une répression aveugle et contre productive.

Pour que cette assemblée qui doit se prononcer sur la future politique des drogues ne soit pas occultée.
Pour que soient relayées les actions des militants européens se battant pour une réforme des traités internationaux,
ASUD, le CIRC,et Act Up Paris vous convient à une conférence de presse, le lundi 9 mars à 17 heures dans les locaux de l’association ASUD.

Toutes informations complémentaires au numéro suivant : 01 71 93 16 48 ( Fabrice Olivet ou Pierre Chappard)

Liens :

Brèves (été 1993)

Bloody yeuxUSA : au Kansas, trois dealers de crack ont été condamnés à la peine capitale, ayant été reconnus responsables de la mort de onze toxicos. Et comme là-bas ils ont le sens de l’humour, ils seront exécutés par injection toxique ! Et si on envoyait les responsables Français de la contamination HIV par transfusion se faire juger au Kansas ?

main jeterLes Pays-Bas violemment critiqués sur leur politique de répression des stupéfiants par un rapport de l’ONU. Les Néerlandais contestent les conclusions de ce rapport, et suggèrent qu’il a été rédigé sous la pression de la France. Il s’agirait d’une rivalité entre Paris et La-Haye, tous deux candidats au siège d’Europol, la future police européenne. (bizness is bizness …)

mainsRecord pulvérisé le 9 janvier dernier, avec la saisie de 14 tonnes d’héroïne afghane par l’armée turque sur un cargo en provenance du Pakistan. Sur le marché parisien, ça représenterait plus d’un milliard de “képas” !!!

Tête BDAprès Michelle BARZACH et Brice LALONDE, c’est Monique PELLETIER, ancien ministre de la famille, qui se déclare favorable à l’extension des programmes de méthadone et d’échange de seringues. Elle déclare que face au sida, “il faut passer à la vitesse supérieure”.

BaiserNaissance du MLC – Mouvement de Légalisation Contrôlée – animé par P. DOUGUET, avec la participation de l’avocat F. CABALLERO et du professeur Willy ROZENBAUM . Cette association entend promouvoir une alternative à la prohibition et à la répression, constatant que “l’interdiction des stupéfiants transforme leur usage en fléau”.

Bloody colère yeuxLe célèbre professeur CHORON bientôt au MLC ?
Extrait de son interview dans le journal BEST : “l’ivrogne chez nous, il a le nez rouge, il est un peu gonflé, là-bas l’opiomane est un peu maigre, c’est toute la différence ; mais il n’y a jamais de folie, la folie vient de la prohibition”.

Tchao HELNO ! Le chanteur des Négresses Vertes nous a quitté , victime d’une overdose (d’un produit toxique sans doute coupé à l’héroïne ?).

ASUD04_BusA Paris, l’action de “Médecins du Monde” est régulièrement troublée par certains services de police (sans doute dopés par les déclarations fracassantes de messieurs Quilès et Broussard) : interpellation des “toxs” à la sortie du bus de prévention et destruction des kits . On est décidément bien loin de Liverpool où la police oriente les toxicos interpellés vers les lieux d’échange de seringues et autres centres d’accueil . En effet, elle estime que sa mission consiste aussi à protéger la population du sida.

Bonne nouvelle : le ministre de la santé B. KOUCHNER a annoncé avant son départ que tous les séropositifs seront pris en charge à 100% par la sécurité sociale. Malheureusement ça ne changera pas grand chose pour les toxicomanes les plus marginalisés et sans aucune couverture sociale.
(M Kouchner est désormais remplacé par Mm Veil)

Incroyable : plusieurs toxicos strasbourgeois en ont été réduits (faute de places dans les centres d’accueil) à réclamer leur incarcération ! En effet , la région est confrontée à une forte augmentation de la toxicomanie et les rares structures médicales sont débordées, reste donc … la prison ! Connaissant les conditions de “vie” désastreuses des toxicos en milieu carcéral, on imagine l’ampleur du désespoir de ces personnes.

ASUD04_DoubleCeci est le sigle “de la “Double U.O.”, héroïne laotienne vendu aux G.I.’s américains durant la guerre du Vietnam.

Barbès en état de siège : Depuis la déclaration de guerre à la drogue faite par Messieurs Quilès et Broussard , le quartier de la Goutte d’Or est soumis régulièrement au quadrillage de la police, et l’arrivée de M. Pasqua au ministère de l’Intérieur ne fait qu’aggraver cette “politique” de harcèlement dont sont plus particulièrement victimes les toxicos.
Bilan de ces spectaculaires opérations anti drogues : dealers arrêtés : 0 ; quantité de drogue saisie : 0 ; restent quelques toxicos et quelques étrangers sans papiers en garde à vue . A la brigade des stups on appelle ça de la déstabilisation du deal de rue ! A part ça le prix du gramme d’héro dans le quartier est toujours à 500 francs, et largement disponible.

L’Italie dépénalise : après trois années de politique hyper-répressive qui a envoyé sous les verrous des milliers d’usagers, le gouvernement fait marche arrière en dépénalisant l’usage de stupéfiants. Ce nouveau décret a même été confirmé par un référendum (55% pour). Reste que la quantité de drogue tolérée est très faible : un dixième de gramme pour l’héroïne, un demi gramme pour le shit . Alors soit l’héroïne italienne est d’une pureté exceptionnelle, soit nos amis italiens sont condamnés à de multiples allers-retours …
Mais bon c’est quand même un progrès !

Une fois de plus la France est à la traîne en restant le seul pays de la C.E.E (avec le Luxembourg) à emprisonner les toxicos pour simple usage de stupéfiants.

Flash de dernière minute : aujourd’hui, 7 mai 1993, nous apprenons la démission de Mme Georgina Dufoix de la DGLDT ! Est-il vraiment nécessaire de préciser qu’ASUD se réjouit de cette nouvelle ?

ASUD04 VIH capote nez wolinskiAprès dix-huit mois de négociations serrées avec les pouvoirs publics, Médecins du Monde a mis en service un bus d’échanges de seringues fonctionnant trois soirs par semaine. Le besoin est réel, Strasbourg compte plus de 3000 toxicomanes dont un tiers est séropositif et les structures d’accueils spécialisées sont insuffisantes.

Pavot islamique : La police de Téhéran a découvert (puis détruit !) plusieurs plans de pavot dans les jardins du mausolée de l’Imam Khomeiny. Pendant ce temps les nombreux toxicos iraniens continuent de subir une répression féroce (exécution, incarcération massives)

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