Auteur/autrice : ASUD

Lettre ouverte à Mme Georgina Dufoix

Madame le Ministre,

Comme vous avez pu lire dans notre manifeste, l’une des principales raisons d’être du groupe Asud est d’apporter la preuve vivante que les usagers des drogues sont prêts à engager un dialogue constructif avec les décideurs en matière de toxicomanie afin de devenir des partenaires actifs de la lutte contre tous les dangers qui les menacent, à commencer par celui du sida.

Sachant l’intérêt éclairé que vous portez aux problèmes de toxicomanie, nous vous serions infiniment reconnaissants de bien vouloir accepter de nous recevoir pour un entretien qui, publié dans le prochain numéro du journal ASUD, jetterait les bases de ce dialogue que tout comme vous -même nous appelons de nos vœux.

Interview de Mme Christine Ortmans

Mme Christine ORTMANS est chargée de mission, responsable des actions de prévention en direction des toxicomanes et des prostitués à l’Agence Française de Lutte contre le Sida (AFLS).

ASUD : Depuis sa création l’AFLS déploie des efforts considérables pour la prévention du sida – quelle est sa politique actuelle, en mai 92, dans le domaine spécifique de la prévention du sida chez les usagers de drogues ?

C.ORTMANS : En ce qui concerne les usagers de drogues l’agence s’est fixé deux objectifs : d’une part la facilitation de l’accès aux seringues stériles et aux préservatifs; d’autre part, la circulation d’une information faite par et pour les usagers. A cet égard, nous ne pouvons que nous féliciter de l’existence et de l’action d’un groupe comme le vôtre . Quant aux seringues et aux préservatifs la tâche est loin d’être simple. Il y a en effet, en ce qui concerne les seringues une sorte de blocage, qui fait que la population n’est pas encore prête à accepter des campagnes d’information préconisant l’usage de seringues stériles et où certaines personnes estiment encore que la vente libre des seringues favorise la prise de drogues illicites. Une enquête menée dans 5 villes de France, après la libéralisation de la vente des seringues en pharmacie, n’a pas mis en évidence une augmentation du nombre des toxicomanes. Dans une société où le seul mot de drogue suffit à effrayer le public, il nous faut aller progressivement.dans nos actions sur le terrain.

“Mais quelles que soient les difficultés que nous rencontrons, c’est une seule et même idée qui sous-tend le double objectif de notre action. A savoir que pour que l’usager de drogues prenne soin de sa santé, à la fois pour lui-même mais aussi pour ses partenaires – en un mot, pour qu’il se respecte , il faut que la société lui offre le respect dû à tout citoyen . Ce qui signifie que pour qu’il accorde du prix à la sauvegarde de sa vie, il faut lui offrir la possibilité d’une vie qui vaille la peine d’être vécue. Que signifient en effet le risque du sida, la prévention pour un être démuni de tout, dans un état de précarité absolue, seul, sans travail, sans ressources, sans refuge , que la rue ou la prison, et voué à l’opprobre général ?

ASUD : A titre d’exemple, la libéralisation de la vente des seringues, en 87, a-t-elle provoqué un tassement de la hausse du taux de contamination chez les usagers de drogues?

C ORTMANS : “Il est impossible de donner des chiffres précis D’abord parce que la clandestinité de l’usage des drogues empêche toutes statistiques. Ensuite, parce que les délais d’apparition de la maladie – plus ou moins l0 ans après la contamination – et l’absence de déclaration de la séropositivité font qu’il est encore trop tôt pour juger des résultats de cette mesure.

La seule certitude que l’on ait c’est que, indéniablement, les comportements ont changé. Ce qui prouve que, si on informe les toxicomanes et qu’on leur donne les moyens d’accès aux soins, aux seringues, aux préservatifs – les usagers de drogues peuvent se montrer responsables et soucieux de leur santé. Les études ont montré que les compor­tements ont changé.”

ASUD : Le tabou qui pèse dans notre pays sur toute information sur la drogue constitue-t-il une gêne, une pierre d’achoppement pour votre action ?

C ORTMANS : “Malheureusement oui. En France, la drogue reste un sujet qui suscite autant la réflexion que la passion. Pourtant, en ce qui concerne la prévention du VIH chez les usagers des drogues, il y a une urgence dont il faut tenir compte en matière de Santé Publique. Mais il faut composer avec la réalité.”

ASUD : Le discours officiel sur les drogues peut-il continuer à arborer le double visage qu’il a actuellement: d’un coté, la prévention (et pour nous, ça signifie promotion de l’usage des seringues stériles) et de l’autre, la répression (stigmatisation de la drogue, déclarations publiques de « guerre à la drogue » etc.)?

C.ORTMANS : “C’est bien là le problème dans notre travail Être patient. Il faut expliquer et expliquer encore au public que ce n’est pas parce qu’on fait de la prévention du SIDA en favorisant le libre accès aux seringues, qu’on incite les jeunes à prendre tel ou tel produit. De même que la promotion du préservatif n’a pas pour objectif d’inciter les jeunes à la “débauche”, mais simplement à se protéger eux-mêmes et leurs partenaires lors de relations sexuelles. Pourtant il y a encore beaucoup de réticences à faire passer la prévention du sida avant celle de la toxicomanie. Néanmoins, je peux vous assurer que les responsables des différentes administrations travaillent ensemble sur ce sujet et que l’on commence à observer une évolution dans les discours et les mentalités.”

ASUD : Pensez-vous que les usagers ont un rôle à jouer dans la prévention du sida ?

C.ORTMANS : “Bien sûr . Il est normal que la prévention passe en priorité par les groupes les plus exposés. A la fois pour eux-mêmes mais aussi pour l’ensemble de la société”.

Comité de soutien des non-usagers

Pour nous aider dans notre lutte pour la prévention du SIDA et le respect des Droits de l’Homme, notre ami Abdalla TOUFIK a pris l’initiative de former un Comité de Soutien des non-usagers.

Nous nous joignons à lui pour appeler tous ceux – médecins, juristes, intervenants en toxicomanie, parents ou amis d’Usager des drogues, personnes privées ou associations – qui partagent nos objectifs et nos convictions, à rejoindre ce Comité de Soutien destiné à travailler en liaison avec le Groupe ASUD et en fonction des aspirations et des impératifs qui orientent notre action.

Les coordonnées sont les mêmes que celles du groupe ASUD.

Oslo : la présence d’Asud au niveau européen

C’est tout naturellement que dès sa création, le groupe ASUD s’est inséré dans le réseau européen des groupes d’Auto-Support des usagers des drogues. Un ralliement tardif, certes (mais après tout, nous n’existons que depuis le 9 avril 1992) mais enthousiaste.

Comme ont été enthousiastes les applaudissements, qui, le 26 avril 1992 à Oslo, où s’était réuni le comité directeur du Réseau Européen, ont salué l’annonce de la création du groupe ASUD France.

La naissance du réseau européen que notre groupe ASUD vient donc de rallier, remonte à novembre 1990. C’est au cour d’un congrès organisé par le groupe allemand d’Auto-Support JES et financé par la Deutsche AIDS-Hielfe (Agence allemande de Lutte contre le SIDA) à Berlin et réunissant 30 participants venus de toute l’Europe de l’Ouest et de l’Est pour affirmer la volonté des groupes d’auto-suppport des usagers des drogues de prendre part en toute première ligne au combat de la prévention du SIDA, que l’idée de créer un réseau organisé des groupes ASUD européens , doté d’une structure permanente, s’est imposée.

Une idée qui devait prendre corps un an plus tard, du 29 novembre au 1er décembre 1991, toujours à Berlin. On a en effet pu voir, tout au long de cette nouvelle rencontre, le réseau européen esquissé, l’année précédente, s’élargir à de nouveaux participants (26 groupes au total), et se doter d’un secrétariat permanent ainsi que d’un comité directeur élu.

A l’issue de son congrès fondateur de Berlin 1991, la toute nouvelle organisation européenne devait également adopter une déclaration résumant les objectifs et les revendications des groupes ASUD européens.

5 mois plus tard, en cette fin avril 1992, c’est à Oslo que le comité directeur, qui rassemblait une douzaine de personnes sous l’égide d’un observateur de l’OMS venu apporter le soutient de son organisation à l’action du réseau européen, a pu saluer la toute nouvelle création de notre groupe ASUD français.

Abdalla Toufik, membre élu du comité et messager du ralliement de notre groupe au réseau européen, a demandé au Comité son remplacement par un usager membre d’ASUD France, parce que, dit-il :

“J’ai démissionné du comité parce que, dans la logique de l’Auto-organisation des usagers des drogues, n’étant pas usager moi-même, il me semblait normal de céder ma place à Philippe Marchenay, responsable du groupe ASUD France. Le comité directeur a accepté ce remplacement , en dépit de la règle selon laquelle ses membres étaient en principe élus au scrutin nominal, et non par association. Tout le monde en effet a compris la nécessité pour ASUD France, d’y être représenté.”

Quant aux travaux de cette première réunion de ce comité directeur, ils ont été largement féconds, aboutissant notamment à la définition d’un double objectif pour l’action au niveau européen : la lutte contre le fléau du SIDA d’une part, et la protection des droits de l’Homme pour les usagers des drogues :

“Il ne s’agit pas, poursuit Abdalla, de promouvoir la Toxicomanie ou de devenir je ne sais quel carrefour de la défonce, mais de participer activement en tant qu usager des drogues, à la politique de réduction des risques à commencer par celui du SIDA. Or, les travaux du comité ont clairement mis en lumière le fait que c’est dans les états (Allemagne, Grande-Bretagne, Pays-Bas) où les pouvoirs publics ont enfin compris que rien ne peut être fait en matière de prévention sans le concours des usagers des drogues que sont menées les seules expériences réellement fructueuses. Les résultats sont là : il n’ a qu’à voir les statistiques ; partout où les usagers des drogues sont pris en compte, on observe que la contamination par le virus VIH est nettement moindre.

“C’est pourquoi nous comptons travailler avec nos partenaires européens sans oublier les conditions imposés par le contexte local, en servant à notre façon le double objectif du réseau : le droit à la santé et les Droits de l’Homme”.

“Pour nous, en France, cela veut dire entre autre faire en sorte d’élargir la palette des choix de vie proposés à l’usager, et surtout à l’usager malade. C’est à dire en un mot : abstinent ou non, avec ou sans drogue, survivre … vivre, tout simplement.”

Quoiqu’il en soit, c’est dès juillet prochain, à Amsterdam, où se trouve le siège officiel du réseau européen, que se tiendra la prochaine réunion du comité directeur, à l’occasion de la conférence mondiale du SIDA. Et notre groupe, bien que nouveau venu, entend bien y tenir un rôle actif, d’autant qu’il a été convenu à Oslo de lui confier la coordination des groupes francophones et d’Europe du sud. : Belgique, Suisse, Espagne, Italie et la Grèce.

Arrêt de la cour de cassation

Désormais, en matière de stupéfiants, il suffit d’une simple dénonciation pour habiliter la police à intervenir en flagrant délit, c’est à dire à faire irruption au domicile d’un suspect à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, sans avoir besoin d’aucun document justificatif.

Rien de nouveau sous le soleil direz-vous. Eh si justement : ce qui est nouveau c’est qu’à présent, ce genre de pratique policière qui, pour être courante, n’en restait pas moins comme plus ou moins en marge du Code Pénal, se voit en effet officiellement consacrée par une toute récente jurisprudence de la plus haute juridiction française.

La Chambre Criminelle de la Cour de Cassation vient en effet de rendre un arrêt consacrant de fait le droit des policiers à intervenir en flagrant délit sur simple dénonciation, dès lors qu’il s’agit de stupéfiants. Et ce, en cassant voici trois semaines l’arrêt de la Cour d’Appel de Fort de France daté du 19 juillet 91, arrêt par lequel celle-ci annulait elle-même la procédure de flagrant délit engagée contre un nommé Riquier Max, suspecté de vente de drogue à la suite de la dénonciation d’un petit consommateur qui le désignait comme son fournisseur. Cette annulation avait été prononcée au motif que “la simple mise en cause (du suspect) ne saurait constituer l’indice apparent suffisant d’un comportement délictueux révélant l’existence d’un flagrant délit”.

En clair, la récente décision de la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation, en permettant à la police d’agir en flagrant délit sur simple dénonciation, lui donne un pouvoir quasi-discrétionnaire et dégagé de toute tutelle judiciaire en matière de stupéfiants…

Décidément non, comme répondait le flic qui l’embarquait à 3 h du mat’ après avoir défoncé sa porte au pauvre pékin menotté, assez naïf pour lui demander s’il avait un mandat – non vraiment, “On n’est pas dans un feuilleton américain, mon petit pote, on n’est pas à la télé” …Eh non, c’est vrai ; on est en France en mai 1992…

Massacre au Myanmar (ex-Birmanie)

D’après le chef du Centre Anti-Prostitution, une ONG thaïlandaise, 25 prostituées birmanes séropositives auraient été exécutées par injection de cyanure en fin 91 sur ordre des autorités de Rangoon.

Les vingt-cinq jeunes femmes avaient été, en même temps que plusieurs dizaines de leurs compatriotes, libérées du bordel de Thaïlande où elles travaillaient et refoulées vers leur pays d’origine par la police des mœurs thaïlandaises en juin dernier.

quand on sait qu’environ 40 000 prostituées birmanes travaillent dans les bordels du “pays du sourire”, pour la plupart membres de ces minorités ethniques contre lesquelles le régime de Rangoon mène par ailleurs une véritable guerre d’extermination sous couvert de “lutte contre la drogue”, et qu’on connaît d’autre part le peu de cas que font les généraux birmans de la vie humaine, on peut légitimement s’attendre à des lendemains sanglants… Alors, après les prostituées, à quand le massacre des UD séropositifs ?

Pour le moment – et pour ce que nous en savons – la question n’est heureusement pas à l’ordre du jour … N’empêche que si j’étais birman, et toxico, et séropo, pour couronner le tout, j’aurais disons comme une tendance à me méfier des prises de sang.

En taule

Selon le Docteur Denis L, interne de l’hôpital St André à Bordeaux, dans “Synopsis Pluralis” d’avril 1992, près de 10 000 à 12 000 toxicomanes seraient incarcérés chaque année en France, avec parmi eux, un taux de séropositivité variant de 30% à 40%. On peut donc en déduire qu’il y aurait actuellement entre 3 000 et 5 000 Usagers des drogues séropositifs ou malade du SIDA dans les prisons françaises.

Face à cette situation, face aux risques de contamination qu’elle entraîne du fait de l’impossibilité de trouver en prison des préservatifs ou des seringues stériles, comment réagit l’Administration Pénitentiaire ? Comment soigne-t-elle les détenus usagers des drogues ou malades du SIDA ? Comment ceux-ci vivent-ils leur séropositivité ou leur maladie en prison?

Médecins pénitentiaires, surveillants, ex-détenus, parents ou amis de détenus, nous attendons vos témoignages…

Remerciements

A l’occasion du premier numéro de notre journal, c’est tout le groupe ASUD qui se joint à notre équipe pour remercier de leur écoute attentive à nos préoccupations MM Fromiont et Dorléans, de la Ville de Paris, ainsi que Mme Christine Ortmans de l’AFLS, Maitre Charles-Henri De Choiseul-Praslin, notre conseiller juridique, le Dr Annie Mino, médecin-chef de la division pour toxico-dépendants de Genève, Mme Colette Aubourg, ainsi que tous ceux qui nous ont aidé à constituer le Groupe et à sortir le journal ASUD.

Parmi eux, nous tenons à remercier tout particulièrement les laboratoires Delagrange pour leur aide financière sans laquelle ce premier numéro n’aurait jamais vu le jour.

Un grand merci également à tout les membres de l’équipe de l’association APARTS. C’est en effet grâce à leur confiance et à leur généreuse hospitalité que le groupe ASUD peut aujourd’hui sortir ce numéro 1 de son journal.

Ecstasy et réduction des risques

L’un des revers de la consommation d’ecstasy, c’est la dépression qui suit. Voici quelques trucs qu’Asud a testé pour vous afin d’atterrir en douceur.

L’ecstasy (MDMA, MDA….) perturbe, dans le système nerveux central, le mécanisme d’un neurotransmetteur :la sérotonine, qui joue un rôle important dans l’humeur, l’équilibre, le bien-être.
Après un «Taz» le cerveau manque de sérotonine, d’où la « sale descente », qui correspond à une réelle dépression. Si certains s’en accommodent, considérant que c’est le prix à payer, d’autres vivent des moments d’angoisse, avec parfois une décompensation psychique, une déprime, la panick attack. Des chercheurs ayant publié une étude sur l’ecstasy (1) prétendent que la fluoxetine, un principe actif du Prozac, qui influe d’une façon très sélective sur le système sérotoninergique, aurait un pouvoir protecteur pendant quelques heures si elle est consommée en même temps que le MDMA.
Dans une autre étude, Nicolas Saunders (2) affirme que le Prozac limite la dépression chez un tiers des gobeurs. Mais, en général, les consommateurs répugnent à en consommer.

A éviter

  • La consommation d’un acide en descente d’X perturbera encore plus la régénération cérébrale.
  • L’alcool : qui n’a pas connu une gueule de bois en descente d’acide ne connaît pas l’Enfer.
  • Les stimulants naturels comme l’éphedra ou ceux contenant de la caféine comme le guarana augmentent le malaise de la descente.
  • Les mélanges de dépresseurs du système nerveuxcentral (tranquillisants, alcool, opiacés…)entraînent une potentialisation croisée – produit multipliant les effets de l’autre – avec risque d’accident, d’overdose et de dépendance

Des trucs à savoir…

Les Anglais l’appellent la « Marmite ». C’est une variante du pot-au-feu.

Un grand bol après le trip et deux fois par jour ensuite. C’est naturel, pas cher et drôlement efficace. Ne riez pas ! La viande fibreuse contient quantité de précurseurs naturels de la sérotonine qu’une longue cuisson libère. Le bon vieux pot-au-feu permet de récupérer sensiblement plus vite. Les végétariens peuvent toujours se rabattre sur l’Ovomaltine, une boisson maltée, avec chocolat, banane, autant d’aliments qui contiennent également des précurseurs naturels de la sérotonine.
Une consommation quotidienne d’au moins deux litres d’eau aidera le foie à jouer son rôle détoxiquant.
Une méthode irremplaçable pour bien récupérer, c’est le sommeil naturel. Dormir est encore ce qu’il y a de mieux pour retaper ses neurones.
Un bon chill out et des massages (amoureux ou non) qui décontractent le corps aideront à soulager les crampes et douleurs musculaires, apporteront la relaxation rêvée. Sucreries, fruits secs, agrumes…. pourront compenser la dépense énergétique.

D’autres plus douteux…

Les Smartshops aux Pays-Bas, Allemagne, Suisse… proposent à des prix élevés des packs de After E, (un comprimé de vitamine E, C et B6 et de tyrosine). Leur efficacité est-elle à la hauteur de leur prix ?
On y trouve aussi les boissons isotoniques dont le taux élevé d’acides aminés peut nuire en descente d’X. Là encore, à essayer avec circonspection
Le cannabis a ses adeptes, mais d’autres usagers considèrent qu’il amplifie la dépression. Rien n’a été prouvé, mais des usagers qu’un joint fumé en descente d’acide a entraîné au 36e dessous peuvent témoigner de l’ambivalence de l’herbe magique.
Le millepertuis, plante médicinale, est controversé quant à ses effets d’antidépresseur homéopathique. A vérifier.
Attention, il existe un risque très sérieux de neurotoxicité aggravée en cas de mélange ecstasy-amphétamine (d’où la pertinence du contrôle des produits).
Chez certains animaux, une consommation importante et répétée d’ecstasy peut entraîner la destruction de certaines cellules, celles justement qui sont liées au mécanisme de la sérotonine. Certaines d’entre elles se régénèrent, d’autres non. Et chez l’homme ? L’avenir nous le dira, mais on observe une baisse des facultés d’apprentissage chez certains sujets pour cause d’abus de ces produits. En cas d’antécédents psychiatriques, il y a un danger d’aggravation des symptômes.

(1) Ecstasy : des données biologiques et cliniques aux contextes d’usage (Inserm 1998).
Ce rapport révèle les séquelles inquiétantes observées chez certains singes après injection d’importantes quantités de MDMA.
(2) Ecstasy, dance, trance & transformation (Quick American Archives).
(3) Disponibles sur Internet et dans les drugstores américains et hollandais.

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