Jimmy Kempfer s’en est allé

Jimmy Kempfer nous a quitté, victime d’un cancer, dans la nuit du 25 au 26 octobre. Nous perdons un compagnon, un militant et surtout un ami.

Passionné par l’univers de la consommation de substances illicites et par la réduction des risques, engagé dans différentes actions de terrain qu’il a impulsé de la clinique Liberté au milieu festif, militant de Limiter la casse, président d’ASUD, salarié de Aides et enfin journaliste pour Asud journal et Swaps, il fait partie de notre famille.

Un dernier hommage lui a été rendu vendredi 31 octobre au funérarium du Père Lachaise à 15h30.

Commentaires (21)

  • Vincent PELLETIER (Dg de AIDES)

    Cher Fabrice
    la lutte perd un militant de longue date. Les militants de AIDES, dont beaucoup gardent de lui un souvenir vivace, se joignent à moi pour témoigner de son engagement.
    Nos condoléances à sa famille, ses amis, à Asud et à toi.
    Le combat continue, mais il nous manquera.

    • Graphiste pour Asud-Journal de 2006 à 2013, j’ai travaillé pendant ces 7 années psychédéliques en étroite collaboration avec Jimmy, aka Iconomaster, le grand iconographe de toutes les substances psychoactives (même celles que vous ne connaissez pas encore). J’ai passé des journées entières à shooter (pardon, numériser) les trésors de flyers, gravures et zines ultrarares consacrés à la foncedé, qu’il avait chiné toute sa vie dans des lieux improbables. Je me souviendrai toujours de l’interview de Vincent Ravalec, qu’on avait faite chez lui, pour le Asud36. Jimmy lui posait des questions pendant que je le dessinais. On lui avait promis que l’entretien durerait 1h maximum, et 3h plus tard Jimmy rebondissait encore sur ses propres questions, exhumait des images, sans que Ravalec ait pu en placer une ! Savant, passionné, et partageur…
      Jimmy, c’est aussi lui qui m’avait fait ma « formation shoot » en 2003, pour apprendre à gérer les OD et les poussières, quand j’intervenais et dessinais avec Techno Plus. Jimmy, sur sa carte de mariage, on pouvait admirer une jolie dame taper de grosses traces de diamants. Et sur sa carte de décès, sûr qu’il aurait demandé à Ouin de lui dessiner un Bloodi avec le majeur bien haut. Parce que Jimmy, il ne demandait ni pitié ni « respect » pour les tox. Il réclamait juste des droits. Tes potes vont continuer le combat… et cette salle de consommation qui verra le jour, un jour, elle mériterait de porter ton nom. Repose en révolte, camarade, et sniffe nous tous ces nuages là-haut.

      • Si j’étais croyant, je souhaiterais à Jimmy de découvrir toutes les substances de l’au-delà, il ne saurait là haut il y en avoir d’illicites ou de licites, et surtout de nous en tracer l’histoire ou l’usage comme il savait si bien le faire.

        • J’avais rencontré Jimmy au fur et à mesure que je m’impliquais dans la RDR. Et Jimmy était ouvrait les portes, accueillait les nouveaux, partageait les savoirs. Il était de ceux qui partagent et transmettent.
          Je l’ai retrouvé à Swaps, avec Didier Jayle et Gilles Pialoux, et là, c’était comme dans la revue Asud, une plume précise et avertie qui témoignait.
          Alors oui, Jimmy nous manquera.

          • Jimmy Kempfer; It is so hard to try and accept you are gone from us. You were so very alive all the time, so busy, so interested, so curious, so clever, so passionate, so worldly, so cheeky, so wise….You always believed in me but never indulged, I was expected to up my game, around you. Always a challenge, always challenging; you were so good at so many things; you never followed the crowd, you had courage to stand up for your beliefs and although we were all a bit reckless at times, you always looked out for me when you could and you always let this reckless girl feel like she had a special big brother. Jimmy, you were the activists activist, but the journalists journalist, you still managed to be the collectors collector, good and the last word on advice. This world will be poorer without you. And I will be sadder forever. I just cannot believe you have gone from us all so quickly, so soon, so fast. It isnt fair -i know life is not fair – but this really really, is not fair. You gave my life some extra grace, you gave me a feeling of more family. Im bereft now you have gone from us…Yet what an amazing legacy to have, how wonderfully to be remembered in such positive moments in all our lives. What a special, funny, inquisitive lover of life you have been, dearest Jimmy. How is it possible to say goodbye? It is not. I cannot. I will carry my memories forever my friend! And, for all, for you, I will keep your name alive in the UK’s Museum of Drugs http://www.museumofdrugs.com/ where we shall open a special exhhibit area for your amazingly heartfelt collection of drug iconography, a collection rare and incredible for us all to thank you for. Au reviour my dearest mon ami. XXXLOve ErinXXXX

          • salut jimmy mes pensées vont vers tes proches c la tristesse qui envahie nos coeurs francoise moisan se joint a moi

  • Nicole Ducros – consultante RDR – Présidente de l’association Canebière

    J’ai du mal a écrire ce petit message tant ma peine est grande … on se dit toujours qu’on a le temps, qu’on se verra l’an prochain ou qu’on appellera plus tard..et voilà un jour c’est trop tard ! C’est comme un froid une place vide et qui le restera … compagnon de balade sur les quais de Seine et de discussions tardives, mais aussi compagnon d’action et pionnier de la RDR… Un des derniers de la race des seigneurs… Mes pensés vont vers ses proches.. et toi Fabrice toute mon amitié . Nicole

  • Jimmy Kempfer est mort dans la nuit du 25 au 26 octobre des suites d’un cancer. C’était un ancien membre de Techno+, un soutien et un partenaire de longue date qui a marqué des générations de volontaires. Il aimait notre association pour son intégrité et nous l’aimions pour son humilité et sa volonté de partager ses connaissances qui en faisait un interlocuteur disponible et jamais hautain.

    Jimmy incarnait la Drug Culture comme personne. Il collectionnait tout ce qui s’y rapportait et d’anecdotes en anecdotes il pouvait en parler sous mille aspects différents, sortant de ses tiroirs livres, images ou objets à l’appui de ses dires.

    Son côté iconoclaste et provocateur, le rendait inoubliable. Des années après, des volontaires de Techno+ se rappellent mot pour mot de phrases qu’il avait dites ou d’histoires qu’il avait racontées. Par exemple la façon dont les romains pratiquaient l’injection, avec des seringues aux pointes en plumes qui nécessitaient de sortir la veine du bras. A propos de romains, malade, il avait confié vouloir partir comme leurs empereurs : dignement et sous les effets de la teinture d’opium. Son vœux aura été exaucé.

    On a coutume de dire qu’un vieux qui meurt c’est une bibliothèque qui brûle. Malgré son trop jeune age, c’est le cas pour Jimmy. Une bibliothèque qui brûle et un ami qui part. Adieu Jimmy. Nous continuerons de transmettre ce que tu nous a laissé. Que la Drug Culture vive, c’était ton souhait.

  • Bonjour,
    Je salue la mémoire de Jimmy. Il représentait en effet une mémoire vivante de la réduction des risques et aimait partager son expérience. Son sens de l’observation, sa curiosité, son érudition, en faisaient un être à part. Désolé de ne pas pouvoir participer à la cérémonie au cimetière.

  • Jimmy était passionné, curieux, d’un abord aimable, souriant, souvent très drôle dans la conversation. Des traits de caractère qui le faisaient apprécier dans des cercles variés.

    Passionné par le terrain, il y avait réalisé de nombreux travaux au plus près des usagers. Jimmy était une référence comme en témoignent ses nombreuses collaborations avec Audvih, Asud, clinique Liberté, Crips, OFDT, ORS-Idf, Techno-plus, Swaps, et j’en oublie.

    Curieux, il l’était de tous les livres, images, affiches ou objets en relation avec l’univers des drogues qu’il ‘chinait’, échangeait ou négociait depuis des années. Il avait réuni une documentation exceptionnelle qui le désignait pour illustrer textes, expositions ou événements en sa qualité d’iconomaster.

    C’est une personnalité vraiment à part qui s’en va, j’en éprouve beaucoup de tristesse.
    Asud-Nîmes s’associe au deuil de Jimmy et à la douleur de ses proches,
    avec une pensée particulière pour sa femme qui le soutenait.

  • Je suis très attrister alors que je suis en pleine demande d’addiction on ma dit que du bien sur les différents services autant le personnel que les chefs de service et la direction merci pour avoir aider tout sé gens et tte mais consoleance a toute l’équipe bravo

  • Je n ai rencontré Jimmy que de trop rares fois. Je le connaissais surtout au travers de ses textes . Triste de voir qu’ encore une fois c’est le cancer qui a le dernier mot.
    Je te souhaite de de belles défonces au paradis.. Et passe le bonjour à tous les potes partis trop tôt

  • Je n’ai eu le plaisir de rencontrer Jimmy que de trop rares fois , à vrai dire je le connaissais surtout au travers de ses écrits dont je me délectais à chaque fois. Lorsqu’un article dans le journal d’asud était signé Jimmy K., nul doute que j’allais prendre un pied dingue à le lire…
    Jimmy lorsque tu arriveras au paradis , au nirvana , n’oublies pas de saluer tous les copains partis trop tôt … et ne vous marrez pas trop en nous observant nous démener dans ce monde injuste et cruel …
    passe le bonjour à Rimbaud, Baudelaire, à Alexandre Dumas , au Dr Moreau ….

    personne ne saura reprendre avec autant de brio ta place dans le journal d’asud…. tes textes d’une justesse inégalable manqueront cruellement aux lecteurs assidus dont je fais partie….

    R.I.P Jimmy !!! je me rejouis , t’imaginant en pleine discussion avec tous les amateurs de paradis artificiels …

    bon vent …. et Adieu

    Pierre (un lecteur assidu)

  • Triste nouvelle que de voir cette disparition. Jimmy Kempfer a été pour moi un fabuleux guide dans lem onde de la RdR. Rencontré à l’association Liberté, il m’a tellement appris que je ne sais même pas si j’en saurai là aujourd’hui sans avoir croisé son chemin. Véritable puit de connaissance, il ne cessait de me répéter : « la RdR c’est ma vie ». Repose en paix mon ami : nous continuerons pour toi ce combat de la RdR :)

  • Il y a des personnes qui apprennent l’histoire dans les livres et ceux qui ont vécu l’histoire. Pour nous, intervenants de la 2ème génération, Jimmy Kempfer était un de nos livres d’histoire. Qu’allons-nous lire maintenant ? Je partage la tristesse avec tous ces proches. Merci et bon voyage Monsieur Jimmy.

  • Salut JIMMY comment ne pas se souvenir de ton allure d’éternel adolescent curieux de plein de choses.Un feu follet qui nous apprenait l’humilité et nous emmenait tranquillement sur les chemins de la connaissance.Fondamentalement fraternel il était un de ceux qui faisait de la R des R une affaire joliment philosophique.
    Nos condoléances à sa famille et a tous ceux,nombreux qui l’aimaient

  • Salut camarade, te voilà parti comme bien d’autre militant qui ont fait les beaux jours d’ASUD, et c’est bien triste. Le souvenir de notre dernière rencontre me rappelle les bons moments que nous avons partagés qu’en nous étions (plus) jeunes et beaux.
    La lutte continue, tchao mon pote.

  • Jimmy, rencontré via une liste de diffusion Cannabinophile, il aimait signer ses messages :
    Salutations vénéneuses.

    Amical et provocateur, c’était un bel être humain.

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