Y-a-t-il une vie après la Méthadone ?

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C’est la question que bien des usagers se posent après quelques années de traitement et multiples tentatives réussies ou non pour y mettre fin. Deux témoignages radicalement opposés illustrent toute la diversité des réactions individuelles.

Samia, 32 ans, 10 ans d’héroïne

J’avais 10 années d’héro derrière moi et de plus en plus de mal à assurer mon demi-gramme quotidien lorsque j’ai décidé de me mettre à la substitution. Au début, tout ce que je voulais, c’était déjà ne plus avoir à me prendre la tête avec le manque, le fric et le plan à trouver ! Le reste, on verrait plus tard…

J’ai commencé par le Moscontin, du costaud : 6 à 700 mg par jour. Ça allait bien, trop bien même, car j’ai vite découvert comment le shooter. Mais je me suis aperçue que, même si ça m’avait permis de quitter le circuit came/dealers/fric, je ne voyais pas où cela me menait de passer mon temps à me faire des trous en guettant le flash !

Alors je suis passée à la Métha et là, j’ai pu “faire le deuil” de la shooteuse et de la défonce. Ce qui était mon véritable objectif… Pas maso pour autant, j’ai commencé avec un gros dosage : je suis restée à 100-mg pendant un an… Je voulais faire le pas suivant et me suis mise à réduire peu à peu, par 5 ou 10 mg, jamais plus. Et ça allait, à part quelques insomnies. Il m’a fallu un peu plus d’un an pour redescendre à 20 mg et encore six mois pour arriver à 5 mg.

Puis, j’ai décidé d’arrêter : ça n’avait aucun sens de rester prisonnière (à vie ?) de cette toute petite dose de 5 mg qui, de toute façon, ne me faisait plus aucun effet. Je pensais que ce ne serait qu’une formalité : à ce stade, cela ne me ferait plus ni chaud ni froid de tout arrêter du jour au lendemain. Erreur, lourde erreur !

En réalité, j’ai commencé par me farcir une semaine de manque grave… Pas à me taper la tête contre les murs, non, mais le mal de dos, les courbatures, les insomnies persistantes…

C’était comme si tous mes problèmes de santé “suspendus” depuis quel-ques années me tombaient
dessus d’un seul coup !

Et puis j’étais à cran, déprimée, fatiguée en permanence, mais pas au point de m’empêcher de sortir et d’aller bosser. Disons que j’arrondissais un peu les angles avec du Prozac, des somnifères légers et aussi avec un peu de shit et de l’alcool…

Il m’a bien fallu quinze jours pour commencer à me sentir un peu mieux… et puis tout à fait bien, et voilà ! Ça fait maintenant sept mois que je ne prends plus rien.

Ce que je conseillerais à ceux qui, comme moi, veulent arrêter la Méthadone sans avoir à passer par une vraie cure de décroche, c’est de baisser en douceur, surtout pour les derniers milligrammes, en prenant des trucs pour dormir. Et aussi de ne pas rester trop longtemps sous Métha-: c’est encore plus dur après. Trois ans, pour moi, c’était trop !

Au fond, le seul intérêt de la Métha, c’est de n’en avoir aucun – au niveau de la défonce. Ce qui fait qu’on est naturellement amené à baisser les doses et à arrêter.

Si on veut juste une “maintenance” pour se défoncer sans risque et gérer ses flashes sur ordonnance, ce n’est pas de la Métha qu’il faut. Moi ce que je voulais, c’était arrêter la drogue, redevenir performante, avec la pêche, quoi !

Là oui, la Métha a été positive. Peut-être aussi parce que j’ai eu la chance de l’avoir presque tout de suite en médecine de ville, ce qui m’a donné une certaine liberté. Je ne crois pas que j’aurais supporté les contraintes d’un centre.Le psychosocial, non merci !

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Frank, 40 ans, 20 ans de came et 5 années sous substitution

Malgré les conseils de prudence de mon toubib, j’en étais arrivé, sans trop de mal, à descendre des 120 mg de Métha par jour à la moitié d’un flacon de 5 mg. Ça ne me faisait plus rien ; restait la contrainte du rendez-vous hebdomadaire chez le docteur et ces quelques gouttes de sirop poisseux à avaler (beurk !) tous les matins. Il était temps d’en finir pour de bon !

Je devais partir un mois avec ma copine en Corse et je pensais que c’était l’occasion de couper le cordon ombilical. J’ai donc laissé mon stock de Métha (que j’avais économisé en réduisant peu à peu) à Paris, n’emportant que 10 petits mg et un bout de shit : mes doses pour 4 jours, histoire de passer le cap en douceur. Je pensais que ça irait puisque cette mini dose n’avait plus (c’est ce que je croyais !) qu’un effet psychosomatique ; dont ces vacances m’aideraient définitivement à me passer.

La première semaine a été super : plage déserte, p’tits joints, couchers de soleil sur la mer, etc. J’avais réussi à baisser encore les doses, si bien que ma quantité de Métha m’a duré 6 jours. A peine si je sentais une légère appréhension à la veille du 7e jour, lors du grand plongeon ! C’est sans doute pour cette raison que, ce soir-là et le lendemain, j’ai poussé un peu sur les joints et le rosé de pays.

Je tenais une solide gueule de bois au réveil du 8e jour ! Car c’était bien la gueule de bois, ces nerfs à vif, ces nausées, ces bâillements à répétition, ces migraines et ces courbatures, ce mélange de fébrilité et de fatigue écrasantes ? J’ai essayé de m’en persuader tout au long de la journée, jusqu’à ce que, mon état ayant empiré, je me rende à l’évidence tant redoutée : je me tapais une sérieuse crise de manque ! Bon, je me suis dit que ce n’était qu’un mauvais moment à passer, que je n’avais qu’à serrer les dents etc. Quand, au bout d’une soixantaine d’heures, j’ai commencé à faire des crises de tétanie, à me vider par tous les trous, j’ai compris que je n’y arriverais pas et qu’il fallait faire quelque chose.

Consternée, ma copine décide alors de partir faire la tournée des pharmacies des villages du coin. Après une journée d’autostop et pas mal de rebuffades (sur cette île de Beauté, les toxicos n’ont pas vraiment la cote), elle finit donc par ramener quelques boîtes de Néocodion : ouf !

Ça m’a suffisamment requinqué pour retourner à Bastia, où j’espérais vaguement trouver un toubib… Mais, pour éviter la tentation, j’avais laissé à Paris mon stock mais aussi mes ordonnances, lettres, etc. , bref tous les papiers susceptibles de me permettre un dépannage d’urgence.

Après quelques coups de fil et un rendez-vous avorté nous nous sommes aperçus qu’il valait mieux ne pas compter sur les médecins corses pour une ordonnance de Moscontin ou de Skénan. Alors, comme les pharmaciens étaient de plus en plus réticents pour le Néocodion, auquel je reprenais goût à toute vitesse – oui, c’était crade mais au moins ça défonçait ! – on est rentrés à Nice. Je pensais y trouver un médecin qui me prescrirait de quoi repartir en Corse sans problème, mais… … Mais au lieu de trouver le toubib qu’il ne cherche que mollement (notre ami a repris goût au truc !), c’est sur un dealer que Frank finit par tomber en débarquant sur le continent : un gramme, puis un autre, puis…

On n’arrivait plus à décoller de Nice. C’est seulement quand tout l’argent des vacances a fini par passer dans la came (et aussi un peu de coke : quitte à faire la teuf, au point où on en était…)… Bref, au bout d’une semaine, il a fallu rentrer à Paris. Ma copine était furieuse et moi, la queue entre les jambes, je me retrouvais frustré et accro comme une bête – à nouveau !

La suite ? Après une explication orageuse avec mon toubib, il a bien fallu reprendre de la Métha, à 60 mg, cette fois-ci. Tout était à recommencer.

Maintenant, quand je pense à l’avenir, je ne sais plus comment je vais faire. Je me sens pris au piège.

Commentaires (19)

  • Moi j’ai plus de 10 ans d eroine. puis 10 a.ns de m?éthadone. j’ai fait plusieurs tentative mai pas manque de personnes proche je tien a chaque foi 4 a 6 jour sens rien mais une foi que mon entourage me laisse et me met la pression a cause du boulo. faut mangé non.la en ecrivan j’ai 6 jour s’en rien et__ je craquerai presque. mais la bonne santee me manque . j’ai mal.au dot au jambes jaii froi mon système digestif est aout . allé courage .presque.

  • Les gars, j’en ai ras le bol , ca fait 10 ans que jsuis a la metha , jai 27 ans et un enfant de 10 ans. (l etat me l a retiré a l epoque et suis tombée dans cette merde de peuff)
    Je disai, je suis a 24 mg la en ce moment mais ca fait 6 mois que je baisse serieusement mon dosage. Je suis restee 9 ans et demi a 55-60-65 :(
    Et en ce moment je craque un peu nerveusement, j ai encore fait des cauchemars cette nuit et comme d hab je me retrouve a nouveau dans les squatt et hotels lugubres payés par l aide sociale que jai connus.
    Et jai MAL AU DOOOS !! serieux jen peux plus! Jsuis solide, jme plait a peine quand jme casse quelque chose mais la jsature et jvous ecris a vous , au hasard je l avoue.
    Je fais des cauchemars comme disai et ca fait que quelques semaines que je reve plus que jm achete des paquets.
    J’ai meme plus envie de me faire un alu , je me sens morte a l interieur, je VEUX m en sortir et arreter cette metha a la con mais je sais pas comment je vais y arriver… Je me sens mal a 24 cc alors quesque ca sera a 5cc ?? ..

    Jai aussi beaucoup de palpitations cardiaques et plus de medecin traitant (manqué trop de rdv quand jme defoncais, il en a eu marre).
    Avez vous des conseils a me donner svp?
    Pour la baisse (devrai-je « stabiliser un moment a 24 cc? sachant que je descend du « 10% de la dose complete toutes les 3 semaines minimum. Reglement du CPTT Centre de Prevention et de Traitement de la Toxicomanie , Suisse)
    et pour les mals de dos si vous avez une combine (saine!) ou autre je suis preneuse..merci

    Bonne chance a tous

    • bonjour, tout d’abord quelle barre de rire quand j’ai vu CPTT, j’y suis aussi mais pas avec le même règlement que toi puisque moi je baisse tout les 15 jours de 1.
      d’abord j’aimerais te dire que j’ai dû me battre contre ce règlement justement car sinon j’aurai toujours mes 120 cc journalier à aller prendre sur place, (bah oui faut pas oublier que nous sommes quelque part (leurs gagne pain)je suis maintenant à 17 en baissant de 1 tout les 15 jours mais pour me sentir mieux je dois la prendre en 2 fois et baisser en alternant une fois le matin 1 fois le soir par contre j’ai super mal au dos et sans te mentir je passe quelques nuits blanches à crever de mal, mais je crois qu’on est un peu obliger de passer par là si on veux arrêter ce poison. Tu peux aussi essayer de voir avec la dresse du centre si elle peux te prescrire un relaxant musculaire genre midocalme moi perso quand j’ai ces douleurs au dos rien ne me soulage sauf un bon bain chaud mais elles reviennes sitôt sortie. ben voilà je te souhaite de réussir et garde ton courage ca vaut la peine. courage et force…

  • bonjour , je me presente willy carquet , alors moi j’ai commencer les acides a &! ans pour dessuite devenir accord a l’heroine , d’autant que je me souvienne elle a tjours fait partie de ma vie , j’ai bien effectuer une cure a enboulou a toulouse qui ma apportter beaucoup , apres les 1er trois mois ou j’etai refractaire a tous je me suis meme casser la main en frappant sur la table 1h apres mon entreé en cure , mais depassé cela je me suis ouvert l’abstinance ma ouvert d’autre facette de moi meme , je peu dire que j’ai passé deux moi heureux avant de sortir pour que ma femme avec qu je venait d’avoir un enfant m’apprenent qu’elle ne m’aime plus , bingo il ne m’en a pas fallut plus pour me remettre dedans a outrance et ne jamais arréter , j’ai 42 ans bientot pris du subutex quelles annéé depuis 2004 j’ai un traitement de methadone que je melange tres reguliérement avec de l’hero , j’ai malheureusement changer ma situation de travail et me suis mis a mon compte et gagne bk plus d’argent que je n’en et gagner dans ma vie , cella ne m’aide pas
    je peu dire et faire le compte des annéée passé a me defoncer sont egual a celle a aissayer de decrocher , je n’et plus de force en moi , sortie des symptomre j’y reviens a chaque fois , la sa fais 6 jours que j’ai pris ma derniere prise d’heroine 10g par jour d’hero de rotherdam car je la sniffe depuis 25 ans etr ne sent plus rien le 1 er jour j’ai du prendre 270g de metha depuis je ne prend que 20 mais je tombe de temps en temps et me reveille sans comprendre se qui sais passé je souffre le martire dans mes os , je pensse ne pas y arriver et laisser ici un message pour mon fils yoan , je m’excuse mon enfant je t’aime tan que la honte de ne pas etre le pere que je voudrai pour toi et devenu inssuportable pardonne moi comprend moi je t’aime

  • Bonjour,
    J’écris ce message à un moment de ma vie où j’en ai vraiment marre d’en avoir marre..
    Quand j’ai quitté la métropole française pour la Réunion, suite à une proposition d’embauche, j’y ai vu l’occasion de décrocher de l’héroïne. C’était en 1995…
    Depuis je n’ai jamais repris d’héro. Mais au jour d’aujourd’hui, soit plus de 20 ans plus tard et à 47 ans, je suis toujours sous méthadone, 260mg par jour et je suis en chevauchement quasiment toutes les semaines, c’est à dire que je prends 260mg le matin et 260mg le soir… Et ceci 1 à 2 fois par semaine depuis…. Trop longtemps!! Avec ce traitement bien sur les inévitables antidépresseurs et anxiolytiques et depuis quelques mois le diabète avec injection d’insuline tous les soirs….
    Autour de la Réunion il y a de nombreux endroits magnifiques que je pourrais visiter, mais je ne peux pas passer la douane avec de la méthadone dans les pays voisins.
    Pour travailler cela devient de plus en plus délicat ayant de plus en plus de mal à me motiver.
    Enfin au niveau social, je vis seul, sans compagne et bien sur, avec tous ces médicaments, sans plus aucune libido.
    Bref, je commence à me demander si ça vaut bien la peine de vivre cette vie…
    Ne pensez pas que je n’essaie pas d’arrêter, de réduire ma consommation, en début d’année je suis parti faire une cure de 3 semaines pour réduire au maximum la méthadone…Super… En 3 semaines je suis passé de 280mg à 260mg.. Génial!! Le corps médical était satisfait.. Dingue.
    Bon à leur décharge et pour mon bien, ils ont découvert mon diabète durant cette cure et ces quelques semaines ont été utiles pour ma formation au changements alimentaires, aux contrôles 3 fois par jour de mon niveau de sucre dans le sang et à l’injection de l’insuline sans l’aide d’une infirmière. Dans ces conditions je dois reconnaître qu’ils ont assuré mais du coup la cure a dévié de son objectif premier.. En partant pour réduire mon traitement, prendre moins de médicaments, je suis sorti de l’hôpital avec 2 fois + de médicaments à prendre. Vraiment décourageant…
    Si vous êtes sous subutex et que vous pensez que ça serait mieux de passer à la méthadone parce que vous avez entendu dire que… Ne demandez pas ce traitement à votre addictologue, il pourrait penser que ça vous stabiliserait et que ça serait peut-être un bien, n’en faites rien, la méthadone est une prison.
    C’est sur, je ne me suis pas fait d’overdose et j’ai prolongé mon espérance de vie comparé à un héroïnomane, mais je suis au bout du rouleau, usé… J’en viens à espérer un arrêt cardiaque, une rupture d’anévrisme, bref à en finir.
    Si vous lisez ces mots, vous devez vous dire que je suis en grande dépression.. Surement.
    Mon seul conseil, pour ne pas vouloir arrêter la méthadone, pensez bien à ne jamais commencer la méthadone.
    Bonne chance.

    • Tu as raison pour sombrer la metha n’en prend jamais. Alors q avec l’hero tu peux etre sevrer beaucoup plus vite.moi je suis a mon 7eme jours sans méthadone. Et c vrai je ne m’attendais pas à ca.micro sieste ,des douleurs qui ont été incomparable au douleurs du manque d’hero.
      Mais je suis déterminé aujourd’hui.j’entame une 2eme semaines plus cool mais moi je me dis ,j ai fait du mal a mon corps pendant 20 piges alors il pouvait me soyffrir 10 jours .
      Voila pour vous dire qu il faut etre sur de vouloir stopper. C pas facile mais tout le monde peux le faire.bonne chance a tous et sorter de ce programme de deal de notre cher pays.

    • Ton message me fait mal au cœur. Tout comme toi je suis en totale dépression.. J’ai jamais été dépendante à l’héroïne j’avais des crises de manque quand même après en avoir pris mais cependant rien à voire avec celle de la méthadone dont je suis tombé dépendante directement … Les médecins n’ont cessé d’augmenter ma dose en pensant que c’étais des crises de manques parceque je transpirais excessivement et vomissait .. alors qu’en vérité le traitement étais trop élevé et mon Corp le supportais tout simplement pas .. Il m’on fait passer de 20mg à 60mg alors que j’avais jamais pris au delà de 20mg.. Et le pire c’est qu’ils ont voulue me le reaugmenter!! j’ai refusé et j’ai bien fait..ce traitement m’a fait perdre des dizaine de kilos j’étais devenue un squelette en plus de ça je suivais une formation et les gens se moquais de moi du fait de ma transpiration excessive et des vomissements intempestifs ce traitement m’a coupé mes règles pendant plusieurs années c’est pour dire…
      Je suis sous traitement depuis 2015.. On m’a d’abord mis sous subutex sans succès on m’a alors fait passé à la metha et la ça été l’enfer jamais passé de l’un à l’autre c’est très dangereux !!! c’est pourtant les médecins qui devrait le savoir, crise de manque inévitable… Bref Rien ne m’a plus bousillée que la méthadone, la vérité, c’est que la plupart des médecins ne connaissent pas le produit réellement étant donner qu’ils n’en ont jamais pris (je parle de mon expérience évidemment je mets pas tout les docs dans le même sac..) mais ça m’a clairement pourrie la vie je regrette d’avoir accepté ce traitement destructeur que je qualifierais même de poison..a l’heure actuelle je réalise que ma vie aurait été bien plus belle sans. .. l’arrêté c’est vraiment difficile depuis 2015 je suis passée de 60mg à 25mg j’ai failli me suiscider plusieurs fois, je supportais pas la diminution physiquement comme moralement alors on me reaugmentais un peu .. C’est à peine si je pouvais marcher lorsqu’on me diminuait de 10mg mon corp tout entier me fesait mal mon esprit étais bousillé j’avais plus aucune estime de moi.. Ma transpiration sentais la mort… Alors les médecins m’on reaugmenté jusqu’à 60mg et c’est une chaîne sans fin, J’ai 25 ans et malgré que je me bas pour m’en sortir tout comme toi je me demande si ça vaut vraiment le coup.. D’ailleurs j’ai beaucoup d’amis qui savent pas que les gélule de metha en 1mg existe sans ça j’aurais jamais pu rediminuer à 25mg … Car la diminution de 10mg ou 5mg était vraiment trop dur pour moi.. C’est à ce moment là qu’ils on décider de me diminuer 1 par 1 et ça allait mieux mais je mets quand même 3 jour à m’en remettre pour 1 malheureux Mg plus je diminue plus c’est dur … Tout ça pour dire que niveau drogue j’ai testé beaucoup de choses dans ma vie et le pire pour moi c’est la metha la descentes et le manques est insoutenable..J’espère vraiment qu’un jour on sera libérer de ça… . Et au personnes qui hésite à ce faire mettre sous traitement je vous le conseil pas depuis mes 22 ans ma vie est en stand bye maintenant que j’en ai 25 j’ai perdue tout ce que j’avais, c’est comme si m’a vie était déjà finie… La methadone me l’a volée je suis plus rien sans elle c’est pitoyable.. Je suis quand même fière d’être passer de 60 à 25 mg j’ai hâte de l’arrêté mais je sais que ma vie ne sera plus jamais la même… Et je suis même pas sur d’y arriver…
      Désolée pour les fautes d’orthographe, Bon courage à toute les personnes qui vivent se calvaires au quotidien, et pour les autres ne tomber pas dans le piège.. PAIX SUR VOUS..

  • Je voudrais vous conter mon aventure avec la métha… héroïnomane depuis 10 ans, travaillant en libéral, je commençais a sentir que je ne gérais plus du tout ma conso, et les crises de ma copine de l’époque m ont décidé à essayer un traitement de substitution.Je me rends donc chez mon médecin qui me prescrit de la métha, en commençant a 80mg par jour, aprés 3 RDV obligatoire avec un psychologue de l’U.F.A.T.T., ces RDV je m en souvient bien, au bout de ces 3 consultations, la seule choses qui est ressortie, c est que apparement le fait que j aimais manger des bananes signifiait que je refoulais une homosexualité latente!( véridique!!). Bon je me suis dis que j étais tombé sur un sacré guignol qui était encore plus allumé que ses patients( heureuqsement tous les psy ne sont pa comme ça!!…) Bref mon traitement commence, je vous passe les regards et commentaires de la pharmacienne quand j allais chercher tous les lundi mon traitement pour la semaine ( finalement elle ne m a plus servit et j eu a faire avec une gentille préparatrice en p^harma par la suite, car aprés un éniéme commentaire de sa part, je l ai prise parr le colbac et lui ai dit ses 4 vérités, que certe j étais un tox, mais que j étais avant tout un patient/malade, et que je ne méritais pas ces commentaires acerbes toutes les semaines, ellle

  • je finis donc, aprés 3ans de métha, je ne me sentais vraiment pass bien, libido à zéro et fatigue chronique…aprés une prisee de sang, le résultat est tombé, je n avais plus de testostérone!!!On ne vous le dit pas avant, mais cela peut etre un effet secondaire de la métha, c est a dire qu elle peut déregler l ‘hypophyse(qui sécrete la testosterone), et cela m a bousillé ttes mes hormones.Maintenant j ai un traitement de substitution pour la testostérone, et ma libido est revenu a la normal, mais le tps que je dsache d ou ça venaitje pétais un plomb, me demandant si c’étais moi qui déconnais ou si c’était psychologique…enfin bon je ne crache pas sur l

  • je finis donc, aprés 3ans de métha, je ne me sentais vraiment pass bien, libido à zéro et fatigue chronique…aprés une prisee de sang, le résultat est tombé, je n avais plus de testostérone!!!On ne vous le dit pas avant, mais cela peut etre un effet secondaire de la métha, c est a dire qu elle peut déregler l ‘hypophyse(qui sécrete la testosterone), et cela m a bousillé ttes mes hormones.Maintenant j ai un traitement de substitution pour la testostérone, et ma libido est revenu a la normal, mais le tps que je dsache d ou ça venaitje pétais un plomb, me demandant si c’étais moi qui déconnais ou si c’était psychologique…enfin bon je ne crache pas sur la métha mais on ne nous le dit pas avant!

  • Salut. Moi je n’ai jamais pris d’héroïne de ma vie et pourtant aujourd’hui je tourne à 100mg de methadone par jour… C’est deux hernies fiscal et une sciatique qui m’ont stupidement conduit à prendre de la morphine.. Après 2 ans de prises continu, impossible de m’en passer alors que les douleurs avais disparus. Il m’a fallu une cure de désintoxication pour en sortir mais on m’a mis sous methadone. 120 mg a la sortie de cure.. C’était il y a 3 ans. Depuis je baisse, puis je remonte le dosage sans réussir à décrocher totalement. Je suis descendu à 55mg au plus bas, mais des problèmes perso m’ont fait reaugmenter les dosages. C’est une vrai galère de devoir aller tout les 14jours chercher ce médicament sachant que je bouge régulièrement de région. Je passe à chaque fois pour un camé alors que je n’ai jamais pris d’héroïne de ma vie. Si je revois le médecin qui m’a conseillé la methadone, je lui casse la figure. Il a bousillé ma vie

    • Il m est arrivé la même chose que toi. Aujourd’hui 5 ans de bataille avec la metha et un ras le bol général et toujours le mal de dos.

    • Tu nas jamais pris dheroine mais tu etais accro à la.morphine!! Lheroine cest de la diacethylmorphine!! Ensuite la metha cest pour les dependances aux opiaces pas uniquement pour lheroine!! Le souci cest quils tont mis à des doses trop fortes ca c sur mais si tu avais connu le manque à sec de morphine crois moi tu benirais la méthadone!! Arretez de cracher sur ce medoc vous ne savez pas ce que c quetre en manque

      • juste un petit commentaire devant cette cascade d’imprécations contre la méthadone et notamment celle de Cédric ( 24 juin 2018) qui dit à propos du médecin lui ayant conseillé la méthadone « il a bousillé ma vie ». Attention à ne pas inverser les causes et les conséquences d’une addiction aux opioïdes. Comme le dit Manu ( 16 août 2019) , attention à ne pas « cracher sur ce médoc » sans comprendre pourquoi il a été prescrit et tout simplement les limites de ses possibilités de soin. Au préalable, sachez tous que cette page du site d’ASUD est l’un des plus visitées et certainement la plus commentée pourquoi ? Tout simplement parce que le problème bien réel de la sortie de traitement de substitution ( TSO ) n’est traité par personne sur un terrain professionnel j’entend. La prescription , la délivrance, le maintien des doses ( la maintenance ) , la compatibilité avec d’autres substances, tous cela est généralement suivi par des spécialistes et même commenté sur les forums d’usagers. Le sevrage et l’arrêt sont des thèmes peu populaires voire carrément combattus par certains secteurs de l’addictologie à commencer par les grands laboratoires qui ont tout intérêt à maintenir une dépendance à vie La méthadone est un médicament qui combat très efficacement le manque. Comme le disait encore une fois Manu, ceux qui pour raison ou une autre ( prison, voyage à l’étranger, génération d’avant 1996) ont connu le manque d’opiacés de façon prolongée savent que rien que pour cela la méthadone ( ou la BHD) est effectivement une bénédiction. Dans un pays où la consommation d’opiacés reste pénalisée légalement , même les patients douloureux, stabilisés grâce à la morphine ( comme Cédric) risquent d’être de plus en plus nombreux à se retrouver « piégés » par la morphine et se retrouver à devoir choisir entre le sevrage brutal sans explications et la consommation d’opioïdes bien après leur convalescence parce que les opioïdes sont efficaces contre toutes les formes de douleurs, physiques, psychiques et psychologiques. Le problème vient de la grande ignorance de la plupart des médecins qui n’accordent pratiquement aucun crédit à ce qui est dite sur cette page ou sur d’autres: l’expérience des usagers. Aujourd’hui en 2019, la fracture artificielle entre les patients sous opioïdes pour des raisons antalgiques et les consommateurs d’opiacés dit addicts n’a plus beaucoup de sens. Mais cette fracture reste absolue dans le monde médical. Les prescripteurs versus douleurs viennent de spécialités diverses rarement formés aux tSO et les addictologues de profession souffrent du syndrôme pré-cité d’hostilité culturelle à la fin de traitement. Résultat , des catastrophes en chaine, des overdoses, des souffrances qui pourraient facilement être épargnées si l’on nous prenait au sérieux. En ce qui concerne le passage en TSO, d’un patient douloureux en fin de traitement c’est une action qui se justifie parfaitement. Plutôt que de s’infliger un sevrage d’opiacés traumatisant , qui va laisser des traces ou bien échouer, mais dans tous les cas installer un stress supplémentaire dans la vie de personnes fragilisées, la méthadone donc est très utile. N’oublions pas que ces patients qui sortent ou qui vivent encore un épreuve physique et psychologique importante( accidentologie, cancer, douleurs résistantes etc..). Le TSO et en l’occurence la méthadone est très utile si elle est prescrite à dose adéquate afin de juguler le manque et de prendre la relève de la morphine dont la durée d’action est plus brève avec des pics plus marqué. Tout le problème consiste à prévoir une sortie à brève, moyenne ou longue échéance selon des modalités à voir et revoir AVEC LE PATIENT. En bref, faire de la médecine quoi , mais une médecine qui ne prétend pas dicter aux gens leur ressenti, surtout dans ce domaine où le ressenti est l’essentiel du sujet à traiter. Surtout ne pas laisser un patient douloureux en tête à tête avec ce nouveau produit dont les potentialités addictives sont loin d’avoir été mesurées à leur juste niveau. En revanche l’étude systématique des chemins vers la sortie: réduction du craving,, posologies décroissante au mg, désescalade mathématique à partir des 10mg jusqu’au sevrage total etc… tous cela n’est pas étudié sérieusement au point que la « méthode chinoise » ( un article d’ASUD journal écrit en 1996) caracole en tête du nombre des pages consultées :

        http://www.asud.org/1998/12/10/methadone-decrocher/

        Donc pour rester sur un slogan qui a fait ces preuves: la méthadone , tu l’aime ou tu la quitte.

        ASUD

    • Cedric oui sa décalis sur un méchant temp la méthadone … au moin si sa serais un dérivé de l’opium…. c’est totalement malsaint et chimique …. moi aussi jai L’impression que la méthadone ma completment démolie … je suis rendu a 25mg et je suis aller a 127mg pendant 1 ans environ avant de descendre… la méthadone fait de plus en plus effect a un moment donner on a pas le choix de descendre … mais vu sa fait plus effect c comme si on était encore a la meme dose d’avant.. sa fuck tout le system sa je peu te le certifier … sa l’air dune molécule instable …. ya des jours moi que sa me fesait plus effet que d’autre jour… c genre juste stupide … on est loin de la simple opium ou dérivé hero ou morph. QUE VOULEZ VOUS FAUT FAIRE AVANCÉ LA SCIENCE ET SA PREND DES COBAYE !

  • Salut moi c’est Coralie 36 ans et environ 10 ans de dépendance à l’hero. Aujourd’hui je suis sous methadone depuis presk 5 ans.sans arriver à m’en débarrasser. La semaine dernière j’ai pris LA décision de passer de 50mg à 10mg d’un coup. Oui c’est dur mais hormis le mal de dos pour l’instant c’est gérable. J’en suis au 5eme jour mon prochain rdv au doc est la semaine prochaine et j espère avoir réussi à tenir. Je vous tiendrais au courant.

  • C est un grand classique  » mais on apprend que de ces erreurs »
    C est pas la dose le problème , c est quand la molécule n est plus la , valable de l héro au chocolat.
    Courage à vous tous , WE CAN do it !!!

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